Friday 4 February 2011

Book 3, conclusion, paragraph 02

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 445-446]

   Les hommes n’ont pas voulu reconnaître, que les règles de la morale étaient aussi celles de la politique; ils ont étouffé la voix de leur conscience, qui leur criait de ne pas fonder leur pouvoir sur le mal de leurs semblables, et en repoussant cet avertissement salutaire, ils ont méconnu la voix de la raison, qui le répétait aussi: car celle-ci leur criait avec non moins de force, que jamais ils ne ruineraient la fortune, ils n’entraveraient l’industrie, ils n’ébranleraient la tranquillité, et ne renverseraient la liberté de leurs frères, sans éprouver à l’instant même, qu’un juste contrecoup viendrait frapper leur richesse, leur industrie, leur repos, et leur liberté; sans se convaincre que le plus mauvais politique, était celui qui faisait le plus de mal à autrui.

[Translation]

   Man has not wanted to recognise that the rules of morality are true of politics. He has suppressed the voice of his conscience, which cries out against gaining his power from the predicament of his fellow creatures. By rejecting this beneficial warning, he has misunderstood the voice of reason, which repeats the same. The reason is that the voice of reason exclaims, with as much power, that he would not ruin his brothers' fortune, restrain their industry, disturb their peace, or reverse their freedom, without feeling soon that a just repercussion would come to strike his wealth, industry, rest, and freedom: without being convinced that the worst policy was that which gave the worst to others.