Monday 31 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 07

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 312]

   L’argent est donc une juste mesure de la valeur des choses, dans le même temps et le même pays, mais cette mesure peut induire en erreur, soit que l’on compare un temps avec un autre, ou un pays avec un autre.

[Translation]

   Therefore, money is a just measure of the value of things at the same time and in the same country, but this measure can be misleading when one compares one time to another or one country to another.

Sunday 30 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 06

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 311-12]

   Cette inutilité des métaux précieux est peut-être un de leurs plus grands avantages pour en faire une mesure commune des prix; car en même temps que tous les hommes sont également disposés à les recevoir en échange, chacun d’eux ne les reçoit point pour en faire usage soi-même, mais pour les échanger de nouveau; il ne leur attache donc point un prix d’affection ou de convenance, mais celui-là même qu’il croit que tous les hommes leur attachent, et chacun pour soi s’efforçant à ne les estimer qu’à leur juste valeur, le commerce réussit toujours à rendre cette valeur uniforme dans un lieu et dans un temps donnés.

[Translation]

   This uselessness of precious metals is perhaps one of their greatest advantages in making them a common measure of prices. The reason is that, at the same time as all the humans are equally ready to receive metals in exchange, each of them receives metals not to make use of them themselves but to exchange them for another commodity. He attaches to them not a price of affection or convenience but the very price he believes all people attach to them. As long as each tries to estimate them only at their just value, the commerce always succeeds in making this value uniform in a given place and at a given time.

Saturday 29 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 310-11]

   Plusieurs des inventions qui ont signale l’origine des sociétés humaines, sont le fruit d’une force de conception, bien admirable dans les premiers âges du monde, et lorsque les objets de comparaison devaient manquer aux penseurs, telle est entr’autres l’invention du numéraire. Comment un homme a-t-il pu former le projet de persuader ses semblables, de recevoir en échange contre les choses qu’ils prisaient le plus, un métal qui ne leur était d’aucune utilité, et auquel ils n’auraient attaché aucun prix, s’il ne leur avait assuré qu’ils pourraient l’échanger de nouveau? Comment a-t-il réussi à faire adopter cette idée à tous les hommes? tandis qu’elle ne devait pas leur inspirer moins de défiance que la proposition d’un nouveau papier-monnaie en inspirerait de nos jours; car le prix relatif ayant toujours dû, dans l’origine dés sociétés, se calculer d’après l’utilité, celui de l’or et de l’argent a dû être mille fois inférieur à leur prix intrinsèque, en sorte que les propriétaires en se dessaisissant de choses vraiment utiles, ont dû trembler que l’or qu’on leur donnait en échange, ne perdît tout à coup la valeur idéale qu’on venait de lui attribuer et ne trouvât plus d’acheteurs. Quel dut être le génie de celui qui parvint à calmer ces craintes, et à convaincre le genre humain, que les métaux précieux avaient de si grands avantages sur toute autre espèce de richesses, comme mesure commune des valeurs, qu’on ne les abandonnerait jamais pour en adopter une antre.

[Translation]

   Some of the inventions which have marked the origin of human society are the fruitage of power of conception, well admirable in the early age of the world, and the invention of specie, above all, is a case in point because no object of comparison were certainly available to thinkers. How did a man get able to plan to persuade his fellow-creatures to receive a piece of metal useless for them (to which they would have attached no price had it assured them that they could exchange it for another), in exchange for the things they value the most? How did he succeed in making all human beings adopt this idea, while it must have inspired no less unconfidence than did the proposal of a new sort of paper money of our day? For, in the origin of societies, the relative price must have been calculated according to the utility, and that of gold and silver must have been a thousandth as high as their intrinsic price, so that the proprietors relinquishing really useful things must have fear that the gold they are given in exchange should suddenly lose the ideal value people had attributed to it, and should no longer find purchasers. How ingenious it must have been to manage to appease this fear and to convince the human race that precious metals, as common measure of values, had so great advantages over any other sort of wealth, and that people would never abandon them to adopt another sort of money.

Friday 28 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 310]

   Les Arabes n’ont point dû trouver dans le bétail le même avantage que les Tartares, s’ils ont voulu en faire une monnaie commune. Leurs arides déserts n’en peuvent nourrir qu’une petite quantité, leur stérilité met un obstacle sans cesse renaissant à sa multiplication; aussi est-il comparativement fort cher en Arabie; tout le mobilier d’un Bedouin mis ensemble, n’a pas une valeur légale à celle de son cheval; or il faut que l’unité de la mesure commune soit d’une valeur moindre que l’unité de presque toutes les marchandises qu’on veut lui comparer.

[Translation]

   The Arabs must have found no same advantage in the livestock as the Tartars, if they wanted to make common money of it. Their futile deserts can feed a small quantity of it and their sterility put an incessantly haunting obstacle to its proliferation. Thus it is comparatively expensive in Arabia. All the movables of a Bedouin as a whole do not have as much value as his horse. But it is necessary that a unit of common measure should be of less value than a unit of almost every commodity people want to compare to it.

Thursday 27 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 03

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 308-09]

   Chez un Peuple Nomade qui possède d’amples et riches pâturages, auxquels tous les membres de la société ont un droit égal, quoique le bétail soit l’élément de la richesse, chaque vache ou chaque brebis n’a qu’une valeur peu considérable, à cause de la facilité d’en élever un grand nombre; cette valeur est inférieure à celle de presque tous les objets qu’on veut échanger, ce qui la rend propre à servir de commune mesure; elle l’est d’autant plus qu’il n’y a pas un individu de la nation, qui ne soit en tout temps disposé à recevoir en échange, du bétail qu’il est toujours sûr de nourrir. Il ne peut être ou devenir propriétaire, qu’autant qu’il en possède. Chez un Peuple agriculteur, le bétail augmente fort de prix, et ne peut plus servir de commune mesure aux objets d’une valeur inférieure à la sienne. Il ne peut de plus être reçu en échange que par les propriétaires de terre, et proportionnellement à l’étendue de leurs prairies: ce n’est donc plus une richesse qui convienne à tout le monde, c’est un objet de consommation qui peut être échangé, tandis qu’il ne peut plus servir à faciliter les échanges.

[Translation]

   Among a nomad nation who possesses ample and rich pastures, to which all the members of the society have an equal right, though the livestock is an element of the wealth, each cow or each ewe is of little value, because it is easy to proliferate. That is inferior in value to almost every object people want to exchange, an inferiority which makes it proper to serve as common measure. It is all the more proper if every individual of the nation is always ready to receive the livestock in exchange which he is consistently sure to feed. Only when he possesses some livestock can he be or become a proprietor. Among an agricultural nation, the livestock rises well in price, and no longer can serve as common measure of objects of inferior value to it. Moreover, it can be received in exchange only by landlords and in proportion to the extent of their meadows. Therefore, this is no longer a means convenient for every one, but an object of consumption which can be exchanged, while it can no longer serve to facilitate exchanges.

Wednesday 26 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 02

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 308]

   Avant que les hommes eussent choisi les métaux pour servir de dénominateur commun, ils en avaient peut-être reconnu d’autres. L’on croit assez généralement que les bœufs et le bétail, qui servent dans cette occasion au Prince des Poètes, de mesure commune de la richesse des hommes, furent en effet la première valeur employée à faciliter les échanges; cette opinion est probable, pourvu qu’on ne l’applique qu’à des Peuples pasteurs, et encore parmi eux, à la grande famille des Scythes, Thraces et Pélasges, et non point à celle des Arabes.

[Translation]

   Before man had chosen metals as a common denominator, he may have tried some others. It is generally enough believed that oxen and livestock, which serve as common measure of the human wealth in this case of the King of Poets, were indeed the first value employed to facilitate exchanges. This opinion is probable, if applied only to nations of shepherds, and, especially, to large families of Scythians, Thracians, and Pelasgians, not to those of Arabs.

Tuesday 25 August 2009

Book 2, chapter 2, paragraph 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 307-08]

   Nous avons vu que le prix d’une chose était la quantité d’une autre espèce de richesses à laquelle on l’estimait égale. Mais une pareille évaluation serait sans résultat et sans utilité, si les différentes choses que l’on veut apprécier n’étaient pas toutes comparées à la même espèce de richesses. Il faut ici, comme pour réduire les fractions, un dénominateur commun, sans lequel on ne pourrait s’entendre; si l’on ne faisait point usage des espèces d’or et d’argent, il faudrait reconnaitre quelqu’autre valeur commune à laquelle on comparerait tout. Homère, lorsqu’il met en opposition la valeur des armes de Glaucus avec celle des armes de Diomède, nous dit que les unes valent cent bœufs, et que les autres n’en valent que neuf (1). Encore qu’il ne réduise point leur valeur en argent, il nous donne une idée précise du rapport qui existait entr’elles; il ne l’aurait pas fait, s’il avait comparé les unes à un nombre de bœufs et les autres à une mesure de grains.

[Translation]

   We have seen that the price of a thing is the quantity of another sort of wealth to which you estimate it equal. But such estimation would be with no result and of no use if all different things you will estimate were not compared to the same sort of wealth. We need here, in order to simplify calculations, a common denominator, without which people could not communicate with one another. If no use were made of gold or silver coins, we would need to admit some other common value to which everything would be compared. Homer, comparing the value of arms of Glaucus to that of arms of Diomede, tells us that the former are of the value of a hundred oxen, and that the latter are of the value of only seven oxen (1) . Although he does not measure their value by money, he gives us a precise idea about the relation between them. He would not have done so if he had compared the former to the number of oxen and the latter to the amount of grain.

Monday 24 August 2009

Book 2, chapter 1, footnote 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 288-95]

(1) Peut-être le lecteur comprendra-t-il mieux comment le prix d’une matière ouvrée contient les salaires nécessaires et superflus, le profit et la rente, si on lui en présente une espèce de compte de production. La manufacture que j’ai choisie pour servir d’exemple, parce que je la connois [connais] moins mal que les autres, est celle de soie du Val de Nievole en Toscane.

Répartition du prix des produits d’une manufacture de soie.
Première production.
Portion du prix d’achat de 6000 milliers de livres de mùrier [mûrier], payée aux propriétaires, à 24 le ‰. ( Rente foncière )L. 144,000
Portion du prix d’achat de la même feuille, payée aux métayers. (Remboursement de leur capital circulant, et profit.) à 32 le ‰ 192,000
Produit brut de l’agriculture.L. 336,000
Transport.L. 336,000.
Deuxième Production.
300,000 livres de cocons, valant.L 400,000
120,000 journées de femmes, employées pour les vers à soie, par 4,000 familles de paysans:
   Salaire nécessaire, 40 cent.48,000.
   Salaire superflu, 10 cent.12,000.
Profit, 6 2/3 p. % de l’avance des salaires.4,000
Valeur des cocons.L. 400,000.
Troisième Production.
30,000 liv. Soie grége [grège], valant.L.445,710.
39,000 -- bourre et fleuret.30,850.
476,560
24,000 journées de femme pour tire la soie dés chaudières.
   Salaire nécessaire, à 40 cent.9,600.
   Salaire superflu, à 10 c. 2,400
1,600 mesures de bois employé aux chaudières, valantL. 28,800.
6,400 journées de bucheron.
Ci-contre.L. 412,000.
Transport.L. 412,000.
   Salaire nécessaire, 60 cent.3,840.
   Salaire superflu des mêmes, 40 c.2,560.
Rente foncière aux propriétaires des bois.22,400.
Profit mercantile sur 440,800 fr. de capital circulant en 3 mois, à raison de 5 p. % 22,040.
Rente du capital fixé pour bâtir 80 chaudières.13,720.
Valeur de la soie et du fleuret.L 476,560.
Quatrième et cinquième Productions.
28,200 liv. trame et organsin dévidés et filés.L. 644,580.
15,000. fleuret en rubans.85,716.
15,000. fleuret filé.48,342.
L. 778,632.
90,000 journées de femmes pour dévider la soie.
   Salaire nécessaire, 40 cent.36,000.
   Salaire superflu, 10 c.9,000.
Ci-contre L.521,560.
Transport.L 521560.
19,000 journées d’hommes employés au moulin à filer.
   Salaire nécessaire, 60 c.11,400.
   Salaire superflu, 20 c.3,800.
37,000 journées de femmes, employées au moulin à filer.
   Salaire nécessaire,. 40 c.14,800.
   Salaire superflu, 10 c.3,700.
Profit mercantile sur 524,410 francs de capital circulant employé dans la filerie, à 15 p. %78,662
Rente du capital fixé sur trois moulins à filer.41,508.
Valeur de la soie.L. 644,580.
Valeur du fleuret au sortir des chaudières.301850.
675,430
32000 journées de femme pour carder le fleuret.
100000 dites pour le filer.
30000 dites pour tisser des rubans.
162000 journées de femme.
   Salaire nécessaire, 40 c.84,800.
   Salaire superflu, 10 c.16,200.
Ci- contre.756,430.
Transport L.756,430.
Profit mercantile sur 111850 francs, capital circulant employé dans la manufacture de fleuret, à 15 pour cent.16,777
Rente du capital fixé employé en outils et métiers, par les cardeuses et faiseuses de rubans.5,425.
Valeur totale de la suie et du fleuret.L. 778,632.
Sixième Production.
18800 liv. de soie cuite, manufacturée en taffetas de Florence, valant à raison de 40 fr. la liv.L. 752,000.
D’on retranchez la valent de la soie sortant des fileries.644,580.
Reste.L. 107,420.

   A répartir entre le salaire des teinturiers, des tisserands en soie, etc. le profit mercantile et la rente des capitaux fixes des chefs de manufacture; mais je n’ai aucune donnée précise sur la manière dont cette répartition se fait entr’eux, ni sur le nombre d’ouvriers employé pour chaque partie de ce travail.
On pourroit [pourrait] suivre les taffetas de Florence dans le magasin du marchand exportateur de Livourne, dans celui du marchand en gros de Lisbonne, et enfin dans la boutique du détailleur des petites villes de Portugal, où s’en fait le principal débit, afin de distribuer ses nouveaux accroissemens de valeur entre les salaires des voituriers, des matelots, des commis de magasin ; les profits des marchands, et la rente des capitaux fixés dans les vaisseaux et les boutiques; mais je n’ai point de documen[t]s pour asseoir un pareil calcul ; celui même que je viens de présenter au lecteur n’est sans doute pas exempt d’erreurs: tel qu’il est, il dorme cependant lieu à quelques observations curieuses.
   La manufacture de taffetas lisses de Florence, n’est point une de celles qui multiplient le plus le produit brut de la terre : le consommateur Portugais ne paye guère en effet que quatre fois la valeur de la feuille de mûrier qui a produit la soie. S’il s’agissoit [agissait] d’étoffes façonnées de soie, leur valeur seroit [serait] au moins double, proportionnellement au produit brut de la terre. Les manufactures moins précieuse, celles de laine, de fil, et surtout celles qui ont les minéraux pour matières premières, le multiplient bien davantage.
   Nous n’avons point analysé dans ses dernières divisions le produit brut de l’agriculture; les 192000 fr, que retirent les métayers, contiennent, 1.° le salaire nécessaire et superflu des ouvriers de campagne; 2.° le profit des métayers sur l’avance de ce salaire; 3.° la rente des capitaux fixés momentanément pour l’agriculture, en instrumen[t]s, bestiaux et engrais. II arrive souvent que le profit que fait le métayer sur la feuille doit couvrir ses avances sur quelque autre culture, ce qui rendoit [rendait] presque impossible la répartition de cette somme.
   Les 442632 fr. que le travail productif ajoute à la valeur de la feuille, avant l’envoi de la soie au fabricant, sont le fruit d’un salaire nécessaire, montant à 188440 francs, lequel donne à la société pour revenu annuel.
   L. 49660—aux ouvriers comme salaire superflu.
   121479—aux entrepreneurs d’ouvrages comme profit.
   60653—aux propriétaires de capitaux fixes comme rente.
   22400—aux propriétaires de terre, comme tente foncière.
   L. 254192—revenu produit par le travail.
   Si j’avois [avais] pu réussir à analyser les frais de l’agriculture, la proportion du revenu à la somme totale auroit [aurait] paru plus avantageuse encore, parce qu’alors j’aurois [aurais] fait entrer en ligne de compte les L 144000 de rente foncière, et les profits, rentes et salaires [1.295] superflus des cultivateurs, lesquels sont produits par un salaire nécessaire qui ne passe probablement pas 50000 francs.
   Je n’aurois [aurais] justifier tous les calculs que je viens de présenter, sans prolonger infiniment cette note déjà fort longue; j’ai même cru devoir supprimer la valeur par livre, de soie grège, filée, cuite, de bourre, et de fleuret, qui sert de fondement à ce compte, parce qu’ayant été estimée selon le cours du marché en Toscane, à moins de l’exprimer en monnoie [monnaie] Florentine, et les poids en livres Florentines, j’aurois [aurais] eu pour chaque prix des fractions très embarrassantes, qui disparoissent [disparaissent] dans l’évaluation des sommes totales. J’ai indiqué comme salaire le courant des journées, tel qu’il est réellement payé, mais quant à la distinction entre le superflu et le nécessaire, quoique j’aie cherché à bien connoître [connaître] ce qui est indispensable pour la subsistance de l’ouvrier, je conviens qu’il reste toujours un peu d’arbitraire dans son évaluation.

[Translation, with some numbers omitted]

   (1) Perhaps the reader will understand better how the price of a processed material contains the necessary and surplus wages, profit and rent, if he is presented a sort of account of production. The mill I have chosen to take an example is that of silk at the Valley of the river Nievole, Tuscany, because I understand it better than any other.

The itemised account of the price of the produce of a silk mill.
The first stage of production.

•Portion of the price at purchase of 6,000 thousand or so livres of mulberries, paid to landlords as land rent, at 2.4%.
•Portion of the price at purchase of the same leaves, paid to metayers, as replacement of their circulating capital and profit, at 3.2%.
•The gross produce of agriculture.

The second stage of production.

•300,000 pounds of cocoons.
•120,000 working days of female labour, employed for silkworms, by 4,000 families of peasants:
   •Necessary wages, 40 centimes per day.
   •Surplus wages, 10 centimes per day.
   •Profit, 6 2/3% upon the advance of wages.
•Value of the cocoons.

The third stage of production.

•30,000 pounds of raw silk.
•39,000 pounds of floss silk and coarse silk.
•24,000 working days of female labourers, for extracting silk from boilers.
   •Necessary wages, at 40 centimes per day.
   •Surplus wages, at 10 centimes per day.
•1,600 measures of firewood employed for boilers.
•6,400 working days of woodcutters.
•Necessary wage, at 60 centimes per day.
•Surplus wage of the same, at 40 centimes per day.
•Land rent to owners of woods.
•Mercantile profit on 440,800 francs of circulating capital for 3 months, at the rate of 5%.
•Rent of fixed capital to build 80 boilers.
•Value of fine silk and coarse silk.

The fourth and fifth stages of productions.

•282,200 pounds of weft and warp unwound and spun.
•15,000 pounds of coarse silk in ribbons.
•15,000 pounds of coarse silk spun.
•90,000 working days of female labourers, to unwinding silk.
   •Necessary wages, at 40 centimes per day.
   •Surplus wages, at 10 centimes per day.
•19,000 working days of male labourers employed at a spinning mill.
   •Necessary wages, at 60 centimes per day.
   •Surplus wages, at 20 centimes per day.
•37,000 working days of female labourers employed at a spinning mill.
   •Necessary wages, at 40 centimes per day.
   •Surplus wages, at 10 centimes.
•Mercantile profit on 524,410 francs of circulating capital, employed in the spinning mill, at 15%.
•Rent of fixed capital on three spinning mills.
•Value of silk.
•Value of coarse silk coming from boilers.
•32,000 working days of female labourers for carding coarse silk.
•100,000 working days of female labourers for spinning it.
•30,000 working days of female labourers for weaving ribbons.
•162,000 working days of female labourers.
   •Necessary wages, at 40 centimes per day.
   •Surplus wages, at 10 centimes per day.
•Mercantile profit upon 111,850 francs circulating capital, employed in the spinning mill, at the rate of 15%.
•Rent of fixed capital employed in tools and looms, by carders and spinners of ribbons.
•Total value of fine silk and coarse silk.

The sixth stage of production.

•18,800 pounds of finished silk, manufactured in taffeta from Florence, at 40 francs per pound.
•From where to subtract the value of the silk coming from the spinning mill.
•Difference.

   The mercantile profit and rent upon fixed capital of the masters of mills should be imputed among the wages of dyers, weavers in silk, and so on. But I’m not precisely informed of the way in which this imputation is made, or of the number of labourers employed for each part of this labour.
   One could follow the taffeta from Florence, through the store of the exporting merchant in Leghorn and that of the wholesale merchant in Lisbon, finally to the that of the retail merchant in small cities of Portugal, where the most part of the taffeta is for sale, and its added value is divided among the wages of the transporters, sailors, store assistants, the profits of the merchants, and the rent of fixed capital in vessels and stores. But I have no document to establish such a calculation. Even that which I have presented to the reader is perhaps not free from errors. Be that as it may, however, I bring up some curious observations.
   The factory of soft taffeta in Florence is not one of those who multiply the produce from the earth at the highest rate. The Portuguese consumer, indeed, pays only four times as much value for the taffeta as the leaves of mulberry which has produced the silk. As far as silk fabrics were concerned, their value would be at least doubled, in proportion to the gross produce of land. Less precious mills, such as that of wool, that of linen, and above all that which uses minerals for raw materials, add much more to the value.
   We have not analysed the gross produce of agriculture in its finial divisions. Metayers gain 192,000 francs, which, includes the followings; first of all, the necessary and surplus wages of labourers of fields; [1.294] secondly, the profit of the metayers upon the advance of those wages; thirdly, the rent of capitals temporarily fixed for agriculture in instruments, livestock, and manure. It often happens that the profit the metayers gain from a field should cover his advances upon some other fields, a situation which would make the imputation of this sum almost impossible.
   442,632 francs, which the productive labour adds to the value of the field, before sending silk to the mill, is the fruitage of necessary wages, amounting to 188,440 francs, which provides the society with annual revenue.
   •L. 49,660 to the labourers as surplus wages.
   •L 121,479 to the entrepreneurs of the businesses as profit.
   •L. 60,653 to the owners of fixed capital as rent.
   •L. 22,400 to the landlords as land rent.
   •L. 254192 as revenue raised by the labour.
   If I had been successful in analysis of the costs of agriculture, the proportion of the revenue to the sum total would have appeared still higher, because then I would have taken into account L. 144,000 of land rent, and the profits, rents, and surplus wages of cultivators, which are produced by necessary wages which probably do not exceed 50,000 francs.
   I could not have justified all the calculations I have presented, without infinitely prolonging this note which is already extremely long. I have believed even that I should cease to evaluate raw, spun, finished silk, of floss silk, of coarse silk, in terms of livre, an evaluation which serves as base for this account. The reason is that, as the estimation has been made according to the course of market in Tuscany, without representing the value in Florentine money and the weight in Florentine pounds, I would have had some very troublesome fractions for each price, which disappear in the evaluation of the sums total. I have represented as wages the current price of a working day as it is really paid. As for the distinction between the surplus and necessary, however, although I have tried to understand well what is indispensable for the subsistence of labourer, I admit that there is always something arbitrary in its evaluation.

Sunday 23 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 34

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 306]

   La majeure partie de ce livre sera destinée à examiner quel est l’effet des divers impôts sur le prix des choses, et quelles sont les différentes classes de personnes payent l’accident.

[Translation]

   The major part of this book will be destined for examination of what is the effect of diverse taxes upon the price of things, and which different classes of people pay the incident.

Saturday 22 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 33

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 306]

   Dans tous les cas où le prix relatif s’élève avec le prix accidentel, c’est le consommateur qui paye l’accident.

[Translation]

   In all the cases where the relative price rises with the incidental price, it is the consumer that pays the incident.

Friday 21 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 32

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 305]

   Si le prix relatif continue à rester plus bas que le prix accidentel, ce n’est pas le consommateur qui paye l’impôt, mais le producteur. Quelquefois alors le propriétaire de terre, supporte tout l’accident et sa rente foncière est diminuée d’autant; c’est ce qui arrive lorsqu’il ne peut tirer de sa terre aucun parti plus profitable que celui de produire la marchandise taxée, malgré l’impôt dont elle est chargée; mais si le propriétaire peut destiner la terre à toute autre culture, dès qu’on voudroit [voudrait] diminuer sa rente, ou si le prix nécessaire joint à l’accident surpasse le prix relatif, alors la perte qu’occasionne l’accident doit être supportée par le propriétaire du capital fixe, qui peut plus difficilement qu’un autre retirer ses fonds d’une manufacture, et en changer l’emploi. Cependant ce capital cessera d’être entretenu, en conséquence la production diminuera, et elle continuera de diminuer, jusqu’à ce que la manufacture soit absolument tombée, ou jusqu’à ce qu’elle soit proportionnée au besoin demeurant, et qu’elle force alors l’augmentation du prix relatif.

[Translation]

   If the relative price continues to remain lower than the incidental price, it is not the consumer but the producer that pays the tax. Then the landlord sometimes sustain all the incident, and his land rent is all the less. This happens when he cannot make more profitable use of his estate than to produce the taxed commodity, in spite of the tax levied upon it. But, if the landlord can destine the estate for any other cultivation as soon as his rent would be diminished, or if the necessary price plus the incident exceeds the relative price, then the loss caused by the incident should be sustained by the owner of fixed capital, who has more difficulty than any other in withdrawing his stock from a mill and change its employment. Nonetheless, this capital will cease to be maintained, and, in consequence, the production will decline and will continue to decline, until the mill has completely fallen, or until the production is proportional to the remaining needs, when the decline forces the relative price to rise.

Thursday 20 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 31

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 304]

   Le prix accidentel d’une marchandise chargée d’un impôt, est pour le marchand, précisément ce qu’est pour lui le prix intrinsèque d’une marchandise non imposée: il s’établit un rapport entre le prix accidentel et le prix relatif, qui détermine le profit de chaque branche de commerce, son accroissement ou son déclin.

[Translation]

   The incidental price of a taxed commodity is for the merchant precisely what the intrinsic price of an untaxed commodity is for him. A relation is established between the incidental price and relative price, which determines the profit of each branch of commerce, its rise or fall.

Wednesday 19 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 30

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 303-04]

   Dans presque tous les États, le prix de plusieurs marchandises est augmenté accidentellement par l’impôt que le Gouvernement lève sur elles: dans ce cas-là, le vendeur ne peut plus les céder sans perte au prix intrinsèque. Il faut qu’il se récupère de l’impôt qu’il a payé; la marchandise lui revient au prix intrinsèque, plus l’impôt, plus le profit qu’il auroit [aurait] pu faire dans tout autre commerce sur le capital avec lequel il a avancé cet impôt an Gouvernement: si la marchandise passe par plusieurs mains après que l’impôt a été payé, chaque commerçant étant absolument libre de suivre un commerce plutôt qu’un autre, ne consentira pas à gagner moins sur une marchandise taxée que sur une qui ne l’est pas: il prélèvera donc le profit habituel du commerce sur toutes ses avances, sans distinguer celles qu’il fait au percepteur, de celles qu’il fait à celui dont il achète. Nous appellerons accident, non-seulement l’impôt, mais le profit que légitiment les avances d’argent subséquentes, destinées à le rembourser; et prix accidentel, le prix intrinsèque, plus l’accident.

[Translation]

   In almost all states, the price of several commodities is increased incidentally by taxation the government levies upon them. In this case, the seller can no longer supply them at the intrinsic price without loss. It is necessary that he should retrieve the tax he has paid: than the commodity should pay him the intrinsic price, plus the tax, plus the profit he could have reaped in any other branch of commerce on the capital with which he has advanced this tax to the government. If the commodity passes by several hands after the tax has been paid, each merchant, completely free to follow one branch of commerce rather than another, will not agree to gain less on a taxed commodity than on that which is not taxed. He will, therefore, acquire the usual profit of commerce upon all his advances, whether he has made the advances to the tax collector or to those from whom he purchases. We call the tax plus the profit justified thanks to subsequent monetary advances destined for payment of the tax in the name of incident; and we call the intrinsic price plus the incident in the name of incidental price.

Tuesday 18 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 29

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 302-303]

   Lorsque le prix relatif est au contraire plus élevé que le prix intrinsèque, le vendeur fait un bénéfice supérieur au profit mercantile ordinaire; mais l’acheteur fait une perte égale à ce surplus, dès qu’il paye sa marchandise au delà de ce qu’elle a coûté à produire. Le revenu de la société n’est point augmenté par un pareil marché, ce que le marchand y ajoute est compensé par ce qu’en soustrait le consommateur. Au reste cette disproportion, si le commerce est libre, ne pourra pas durer long-tem[p]s; le profit extraordinaire que feront les vendeurs leur suscitera des rivaux, qui en voulant le partager le diminueront: ils produiront une plus grande quantité de cette marchandise qu’ils verront être si recherchée, le consommateur trouvera plus de facilité à s’en pourvoir, et le prix relatif sera bientôt ramené au niveau du prix intrinsèque. C’est ainsi que la lutte des intérêts opposés, ramène toujours le commerce, lorsqu’il est libre, à cet équilibre qui peut seul donner un profit au vendeur, sans perte pour l’acheteur, et créer par conséquent un revenu à la société.

[Translation]

   When the relative price is, on the contrary, higher than the intrinsic price, the seller obtains a more profit than an ordinary mercantile one. But the purchaser suffers a loss equal to this surplus, as soon as he pays more for the commodity than it has cost to produce it. The revenue of the society is not increased by such a transaction, for what the merchant adds to it is offset by what the consumer subtracts from it. Besides, it is not possible that this disproportion, if trade is free, will last for a long time. The extraordinary profit sellers will reap will attract many rivals to the market, who will diminish the profit by sharing it. They will produce a larger quantity of this commodity which will be found so popular, the consumer will find it easier to obtain it, and the relative price will soon have come again to the level of the intrinsic price. Therefore, the conflict between the contrary interests always calls the commerce back, when trade is free, to that equilibrium which alone can give a profit to the seller without loss for the purchaser and can, in consequence, create revenue to the society.

Monday 17 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 28

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 299-302]

   Cette différence entre les deux prix provient, ou de ce que le consommateur peut se procurer d’ailleurs, soit les mêmes marchandises, soit d’autres qu’il peut leur substituer à meilleur prix; ou de ce que la production a été réellement supérieure aux besoins de la consommation. Si la production a été supérieure aux besoins des consommateurs, l’année suivante, pourvu que le commerce soit libre, on verra paroître [paraître] sur le marché beaucoup moins de la même marchandise; alors, si les consommateurs ont un besoin réel de s’en procurer, son prix relatif haussera: s’ils ont trouvé quelqu’autre marchandise qu’ils puissent substituer en sa place, à meilleur prix; ou cette marchandise n’aura point précisément tous les mêmes avantages; dans ce cas ceux à qui elle ne conviendra pas, recevront la loi du marchand de première, qui aura diminué sa production; et son prix relatif sera ramené au niveau de son prix intrinsèque; ou elle vaudra tout autant pour le consommateur, et même mieux, que celle dont le prix intrinsèque est trop élevé, alors la manufacture de celle-ci tombera absolument; car à quelque point qu’on réduise sa productions, on ne pourra jamais élever son prix relatif. Il seroit [serait] très malheureux qu’une telle manufacture ne tombât pas, car elle ne pourroit [pourrait] subsister sans dissiper inutilement les revenus de la nation. Si l’on forçoit [farçait] le marchand à donner sa marchandise au prix relatif, il perdroit [perdrait] la différence entre ce prix et l’intrinsèque; et il faudroit [faudrait] la prélever sur le salaire, la rente, ou le profit, qui constituent le prix de sa marchandise, et partie du revenu de la nation. Si l’on forçoit [forçait] l’acheteur à payer le prix intrinsèque, celui-ci perdroit [perdrait] la même différence, il perdroit [perdrait] l’économie qu’il pourroit [pourrait] faire en achetant l’autre marchandise qu’il peut lui substituer, et ce surplus de dépense; il devroit [devrait] le prendre sur ses revenus. Enfin, si la différence entre les deux prix n’est payée ni par l’un ni par l’autre, mais par le Gouvernement; celui-ci devra y pourvoir avec ses revenus, qui sont pris sur ceux de la nation, et la perte sera plus grande encore; car le Gouvernement fait rarement une dépense de dix mille sans qu’il en coûte douze ou quinze mille aux contribuables. De toute manière le revenu national sera diminué pour le maintien de cette manufacture; mais c’est sur ce revenu que doivent être faites les économies qui peuvent seules augmenter les capitaux; en les diminuant, on rend donc impossibles ces économies; peut-être même si on répète sur trop d’objets cette opération, rendra-t-on les revenus insuffisan[t]s pour pourvoir à la dépense, et forcera-t-on le consommateur à manger son capital; cependant l’un des moyens que l’on a le plus souvent mis en œuvre, quand on a parlé de protéger le commerce, et d’enrichir une nation, a été de forcer le maintien d’une manufacture dont le prix relatif n’égaloit [égalait] pas le prix intrinsèque, ou en d’autres termes y d’augmenter la dépense, et de diminuer le revenu national.

[Translation]

   This difference between the two prices comes either from the fact that the consumer can procure elsewhere the same sort of commodity or another kind he can substitute for it at a lower price, or from the fact that the production has really exceeded the needs of the consumption. If the production has exceeded the needs of consumers, provided that trade is free, there will be a much less amount of the same sort of commodity on the market in the following year. Then, if consumers really want to obtain it, its relative price will rise. If they have found any other commodity they could substitute for it at a lower price, but if they have not find all of precisely the same advantages in this commodity, then those who do not find this commodity convenient are given law by the merchant of that commodity, who will have diminished the production; and its relative price will have come again to the level of its intrinsic price. If consumers, on the contrary, find in this commodity as much, or even more, advantage as that commodity whose intrinsic price is too raised, then the mill of the former commodity will fall completely. This is because, no matter how small its production may be made, its relative price can never be so high. It would be very miserable that such a manufacturing mill never falls, because it could not subsist without wasting the revenue of the nation. If the merchant were forced to supply his commodity at the relative price, he would lose the difference between this price and the intrinsic price, and it would be necessary to deduct it from the wages, rent or profit, which comprises the price of his commodity, and a part of the revenue of the nation. If the purchaser were forced to pay the intrinsic price, the purchaser would lose the same difference, and would lose the saving he could make by purchasing the other commodity he can substitute for it, and the additional spending this could make possible. He must deduct it from his revenue. Finally, if the difference between the two prices is paid not by either party but by the government, the government will have to supplement it with its revenue, a supplement which is deducted from the revenue of the nation. In this case the loss will be still more enormous, because the government seldom makes an expenditure of ten thousand ecus, without costing the taxpayers twelve or fifteen thousand. In any way, the national revenue will be diminished for maintenance of that mill. But it is on this revenue that it is necessary to make a saving, which alone can increase the capital. The smaller revenue, therefore, makes this saving impossible. Perhaps, if this practice has been repeated upon too many objects, the revenue will go insufficient to cover the expenditure, and the consumer will be forced to eat his capital. Nevertheless, one of the means which are the most often made use of, when people have talked about protection of commerce and enrichment of a nation, has been by forcing the maintenance of a manufacturing mill whose relative price was not equal to the intrinsic price; or other words, by increasing the expenditure and decreasing the national revenue.

Sunday 16 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 27

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 299]

   Le prix intrinsèque de chaque marchandise, comparé avec son prix relatif, constitué le gain ou la perte de chaque commerce en particulier. Si ces deux prix sont les mêmes, le consommateur acquiert la marchandise au meilleur marché possible, et le vendeur y trouve son profit ordinaire, qui faisant partie du prix intrinsèque, ne coûte rien à personne. Si le prix intrinsèque surpasse le prix relatif, rien ne déterminera le consommateur à payer le premier; le marchand perdra donc, sans que le consommateur y gagne rien; mais ce ne sera pas pour long-tem[p]s, car il cessera de produire.

[Translation]

   The intrinsic price of each commodity in relation to its relative price constitutes the gain or loss in each particular transaction of commerce. If these two prices are the same, the consumer acquires the commodity at the lowest price possible, and the seller finds his ordinary profit there, which, comprising a part of the intrinsic price, costs no one anything. If the intrinsic price surpasses the relative price, nothing will determine the consumer to pay the former. Therefore, the merchant suffers a loss, without letting the consumer gain anything from that. But this will not last for a long time, because he will cease to produce.

Saturday 15 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 26

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 298-99]

   Le prix intrinsèque de toutes les marchandises, comparé au prix relatif de toutes les marchandises, règle le taux moyen des profits du commerce; c’est le besoin de consommer des propriétaires de revenu comparé au besoin de produire des propriétaires de capitaux. Nous avons déjà vu dan livré précédent, comment ce profit moyen existoit [existait] nécessairement et se trouvoit [trouvait] réglé. (Liv. I. Chap. III. pag. 69.)

[Translation]

   The intrinsic price of all commodities in relation to their relative price regulates the mean rate of profits of commerce. This is the needs to consume of revenue earners, in comparison to the needs to produce of proprietors of capital. We have already in the previous book seen how this mean profit come about necessarily, and turns out regulated (book 1, chapter 3, page 69).

Friday 14 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 25

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 297-98]

   Comme les forces des producteurs sont en raison du nombre et des besoins des consommateurs, ce qui est la même chose que d’être en raison inverse de leur propre nombre, et de leurs propres besoins; il est très fort de l’intérêt des premiers d’augmenter le nombre de leurs acheteurs, ou d’étendre leur marché. Ce dernier s’étend de lui-même, par la diminution du prix intrinsèque, soit qu’une plus grande division du travail, pu l’application d’une plus grande industrie rende la chose réellement moins conteuse; soit que le marchand se contente d’un moindre profit; dans l’un et l’autre cas il trouvera en plus grand nombre, et à une plus grande distance de chez lui, des consommateurs pour lesquels son prix intrinsèque sera le plus bas de tous, et qui deviendront par conséquent ses acheteurs. Mais l’administration peut aussi, contribuer beaucoup à étendre le marché, lorsqu’elle rend les communications faciles, soit en supprimant toutes les entraves qui ne les arrêtent que trop souvent, soit en rendant les routes sûres et commodes, et en ouvrant de nouveaux canaux à la navigation; car moins le prix intrinsèque du producteur sera augmenté par des frais de voiture, plus la marchandise pourra convenir à des consommateurs éloignés, et plus aisément elle pourra leur être cédée pour le même prix relatif qu’ils offrent à d’autres. En donnant de l’étendue au marché, on sert donc tout à la fois les vendeurs, auxquels on procure plus de pratiques, et les acheteurs, qu’on approvisionne à meilleur compte.

[Translation]

   Since the powers of producers are in proportion to the number and the needs of consumers, in other words, in inverse proportion to their own number and their own needs, it is much in the interest of the former to increase the number of their purchasers or to extend their market. The market extends for itself thanks to a fall in intrinsic price, due either to the fact that greater division of labour or application of greater industry makes things really less costly, or to the fact that the merchant is contented with a less profit. In both the cases, he will find in larger number and at a further distance from him some consumers who will find his intrinsic price the lowest of all, and who will be consequently his purchasers. But the administration can also contribute largely to the extension of the market, when it makes communication easy, either by removing the hindrances which check it only too often, or by making roads sure and convenient and opening new canals for navigation. This is because the lower the intrinsic price is due to the cost of transport (namely the more available the commodity can be to remote consumers) the more easily it can be given to them at the same relative price as they offer to others. Therefore, the extension of the market serves at once sellers, who have more customers, and purchasers, who have provisions at a lower cost.

Thursday 13 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 24

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 296-97]

   Le prix relatif, ou celui que l’acheteur est disposé à donner en échange, comparé au prix intrinsèque, constitue pour chaque marchand l’étendue de son propre marché. Où qu’un producteur soit placé, son marché s’étend jusqu’à tout consommateur qui offre un prix relatif égal au prix intrinsèque de sa marchandise rendue, chez lui. Le marché, par exemple, de l’horloger Genevois, s’étend jusqu’au Pérou, jusqu’à l’Indostan, jusqu’à la Chine, parce que le prix intrinsèque de ses montres, lors même qu’elles sont parvenues dans ces pays éloignés, est encore le plus bas de tous les prix, intrinsèques des montres qui peuvent rivaliser avec les siennes: or c’est toujours sur le plus bas de tous les prix intrinsèques qui se font concurrence, que le consommateur établit son offre, et fixe son prix relatif.

[Translation]

   The relative price, or the price the purchaser is ready to give in exchange, compared to the intrinsic price, teaches each merchant the extent of his own market. Wherever a producer may be placed, his market extends up to every consumer who offers a relative price which equals the intrinsic price of the commodity reaching him. The market, for example, of Genevan watch-makers extends up to Peru, Hindustan, and China, because their watches, even if they have reached these distant countries, are still the lowest in intrinsic price of all the watches which can be in rivalry with the Genevan. It is always in consideration of the lowest of all the intrinsic prices which are in competition that the consumer decides to make a purchase and determines his relative price.

Wednesday 12 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 23

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 295-96]

   Le prix auquel une marchandise se vend, n’est donc pas le résultat des efforts des acheteurs et vendeurs intermédiaires, mais celui de la lutte du producteur contre le consommateur, dans laquelle le premier cherche à se réserver la plus grande part, et le second à céder la moindre part possible, de la valeur superflue du travail perfectionné. L’acheteur cherche entre tous les vendeurs, celui qui lui demande le moindre prix intrinsèque, soit qu’il se contente de moins de profit, ou que la marchandise lui revienne réellement moins cher; le vendeur augmente ses prétentions, comme il voit s’ accroître la demande des consommateurs; et comme les acheteurs d’une part, les vendeurs de l’autre, se font concurrence et se rivalisent entr’eux, les forces de chaque parti se trouvent en raison inverse de leur nombre, et du besoin qu’ils ont de vendre ou d’acheter.

[Translation]

   Therefore, the price at which a commodity is sold is not the result of the efforts of intermediary purchasers and sellers, but that of the bargaining of producers against consumers, in which the former attempt to take the most part possible, and the latter to give up the least part possible, of the surplus value of the improved labour. The purchaser searches all sellers for that who demands the lowest intrinsic price from him, whether the seller is contented with less profit or can really obtain the commodity at a lower price. The seller asks for a higher price as he sees the demand of consumers higher. Since the purchasers on one hand and the sellers on the other hand are in competition and rivalry with each other, the powers of each party turn out in inverse proportion to their number and needs they have for sale and purchase.

Tuesday 11 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 22

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 293-95]

   Ce n’est jamais que le consommateur qui a besoin d’une marchandise, celui qui l’achète pour la lui revendre, n’est point obligé à faire ce commerce-là plutôt qu’un autre, en sorte qu’il le quittera dès l’instant qu’il n’y trouvera plus le même profit qu’il trouvoit [trouvait] dans tout autre. Son besoin d’acheter est donc absolument nul; mais comme il représente le besoin du consommateur, c’est d’après ce qu’il présume de lui qu’il agit.

[Translation]

   Apart from the consumer who wants a commodity, the merchant who purchases it to resell it to him is not obliged to carry on that trade rather than any other, so that he will quit it as soon as he no longer finds the same profit there as in all other branches of trade. Therefore, he simply need not purchase it, though he behaves according to his estimation of the need of the consumer, since he represents it.

Monday 10 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 21

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 289-92]

   Ce n’est point cependant sur le prix intrinsèque que l’acheteur acide le sacrifices qu’il est disposé à faire pour se procurer une marchandise, c’est sur le besoin qu’il en a, comparé avec les facilités qu’il a pour s’en pourvoir ou pour y suppléer. De cette comparaison naît le prix relatif, ou celui qu’il est disposé à donner en échange.

[Translation]

   It is not, however, on the basis of the intrinsic price but of the needs the purchaser has for a commodity, in comparison to the ease with which he could prepare it or substitute something else for it, that he calculates the sacrifice he is ready to make for the purpose of procuring it. From this comparison comes the relative price, or that which he is ready to give in exchange.

Sunday 9 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 20

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 287-88]

   L’on peut donc dire en général, qu’à quelque point qu’en soit une manufacture, le prix intrinsèque de ses produits est composé des salaires, profits, et rentes nécessaires pour les mettre à la portée des acheteurs, calculés au prix courant, dans un tem[p]s et un lien donné; et que ce prix intrinsèque qui procure à la société ses revenus, peut n’occasionner aucune perte au consommateur(1).

[Translation]

   It can, therefore, be generally said that, no matter where a mill manufacturing them may be, the intrinsic price of its produce is composed of wages, profits, and rents necessary to put it within the reach of purchasers, calculated at the current price, at a given time and place; and that this intrinsic price which procure revenue for the society cannot cause no loss for consumers(1).

Saturday 8 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 19

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 286-87]

   Si cette toile produite dans un pays, est destinée à être consommée dans un autre; il faut ajouter à son prix intrinsèque, les salaires des voituriers, matelots, et autres ouvriers employés à son transport, ceux des garde magasins, des marchands et de leurs commis; la rente du capital fixe employé, soit à la construction dés vaisseaux et des voiturés, soit à celle des magasins; enfin le profit sur la somme totale du capital circulant avancé. Si ces trois valeurs sont calculées au prix courant, eu égard au tem[p]s et aux lieux, la marchandise est encore à son plus bas prix possible, au-dessous duquel sa production ou son importation cesseroient [cesseraient]. Le profit du négociant en gros peut donc n’être point une perte pour l’acheteur. Il en est de même du profit du marchand en détail; car lorsque, pour la commodité du débit, il deviendra convenable que de nouveaux commis soient salariés pour traiter avec les consommateurs, que de nouveaux magasins soient destinés à contenir la marchandise à détailler, et que la vente de cette marchandise soit soumise à un plus long retard, parce que le capital ne sera point remplacé par celui du marchand en détail; mais seulement maille à maille par le revenu du consommateur, il n’y aura aucun capitaliste qui avance ces nouveaux salaires, cette nouvelle rente, et qui prolonge l’emploi de son capital, s’il ne retrouve dans la vente de sa marchandise, non-seulement de quoi couvrir tous ces frais, mais encore un profit proportionné à ses avances.

[Translation]

   If this drapery produced in a country is destined for consumption in another country, it is necessary to add to its intrinsic price the wages of transporters, sailors, and other labourers employed in its transport, those of storehouse keepers, merchants, and their assistants; the rent of the fixed capital, employed either for construction of ships and carriages or for that of stores; finally the profit upon the sum total of the circulating capital advanced. If these three values are calculated at the current price, in the consideration of time and place, the commodities are again at their lowest price possible, below which their production or importation would come to a halt. The profit of wholesale merchants can, therefore, be no loss for purchasers. This is true of the profit of retail merchants. The reason is as follows. It will sometimes become proper for the purpose of sales to pay new store assistants for waiting on consumers, to build new stores for storing commodities for retail, and to subject the sale of these commodities to longer delay, because the capital will not be replaced by that of the retail merchant, but only little by little by the revenue of the consumer. Then, there will be no capitalist who advances these new wages, this new rent, and who prolong the employment of his capital, if he does not find compensation for all the costs in the sale of his commodities, let alone a profit proportional to his advances.

Friday 7 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 18

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 285-86]

   Les matières premières une fois produites, sont en partie destinées à subir de nouvelles opérations qui en augmentent la valeur: même celles qui doivent être converties en alimen[t]s, mettent en jeu pour leur préparation l’industrie de divers artisans; celles cependant qu’on destine à d’autres usages, requièrent une accumulation de travaux plus grande encore. Un nouveau travail est consacré au lin pour le rouir, le filer, et en faire de la toile; un nouveau capital fixe doit faciliter l’ouvrage des journaliers qui feront ces opérations; un nouveau capital circulant doit remplacer la va leur de la matière première, et le salaire des ouvriers. Le prix intrinsèque de la toile comprendra donc outre celui du lin le salaire des nouveaux ouvriers, la rente du nouveau capital fixe, et le profit du capital circulant sur la somme totale. Si ces salaires, cette rente, et ce profit, sont réglés sur le taux moyen qu’a établi la concurrence, la toile parvient à son acheteur au plus bas prix possible; si l’on en retranchoit [retranchait] quelque chose; sa production cesseroit [cesserait] bientôt. A ce prix il peut donc ne faire aucune perte, quoiqu’il paye leur revenu à tous ceux qui ont contribué à cette production.

[Translation]

   Part of raw materials once produced is to receive some new operations by which to increase the value of them. Even those raw materials which should be converted into foods put the industry of diverse artisans at play for their preparation, and those which are destined for other uses require still greater accumulation of labour. New labour is appropriated for production of linen, such as retting and scotching, spinning, and weaving. New fixed capital should facilitate the work of day labourers who will perform these operations. New circulating capital should replace the value of the raw materials and of the wages of the labourers. Therefore, the intrinsic price of the linen canvas does not only contain that of the linen but the wages of the new labourers, the rent of the new fixed capital, and the profit of circulating capital upon the sum total. If these wages, this rent and this profit are regulated to be at the mean rate established due to the competition, the canvas reaches its purchaser at the lowest price possible. If anything were subtracted from the price, the production of the canvas would come to a halt. At this price, therefore, there can be no loss, while it pays their revenue to all those who have contributed to this production.

Thursday 6 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 17

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 285]

   D’autre part tous les produits de l’agriculture doivent payer la rente foncière, et comme ces produits forment la partie la plus considérable du salaire nécessaire, une partie de celui-ci est toujours appropriée à payer cette rente.

[Translation]

   On the other hand, all the produce of agriculture should pay land rent, and, since this produce comprises the most part of necessary wages, a part of the necessary wages is always appropriated for payment of this rent.

Wednesday 5 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 16

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 284-85]

   D’après les loix [lois] de plusieurs pays, celui qui découvre une mine en acquiert la propriété, ou pour lui, ou pour le Souverain; dans le premier cas il est dispensé d’en payer aucune rente foncière, dans lé second la rente qu’il en paye au Souverain, étant considérée comme un impôt, est fort modérée. Nous ne considérerons point ici si cette disposition des loix [lois] est juste, on voit seulement qu’elle doit contribuer à multiplier la production des métaux, puisqu’elle réduit les frais d’extraction, du prix intrinsèque au prix nécessaire.

[Translation]

   According to laws of several countries, the gain from a newly discovered mine belongs either to the discoverer or to the sovereign. In the first case he is exempted from paying any land rent for it, and in the second case the rent he pays to the sovereign for it, considered as a sort of tax, is moderate. We do not consider here whether this disposition of the laws is just or not, but we only imply that it should contribute to the growth of metal production, because it reduces the costs of mining, from the intrinsic price to the necessary price.

Tuesday 4 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 15

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 283-84]

   Comme il ne résulte aucun avantage pour la société de l’appropriation des mers, des rivières, des lacs, et des étangs; ces différentes masses d’eau sont généralement regardées comme la propriété de tous les hommes et personne n’a le droit d’exiger une rétribution de ceux qui font usage de leurs produits: ce n’est pas que sous le régime féodal, la pêche ne fut fréquemment inféodée, et que le prix du poisson ne fut augmenté de la rente foncière que devoient [devaient] payer les pêcheurs au propriétaire; mais cette rente étoit [était] une perte pour le consommateur, puisqu’elle ne contribuoit [contribuait] aucunement à augmenter le produit. La pêche en effet n’est pas plus abondante dans une rivière inféodée que dans une rivière publique; mais la récolte est bien plus riche dans le champ d’un propriétaire que dans une commune.

[Translation]

   Since no advantage for the society results from the appropriation of seas, rivers, lakes, and ponds, these different masses of water are generally regarded as common property of all human beings, and no one has a right to ask some remuneration of those who make use of their produce. This is not to say that fishery was infrequently bestowed as a sort of feud under the feudal system, or that the price of fish remained the same in spite of the land rent fishermen were obliged to pay to landlords; but this rent was a loss for consumers, because it did not contribute at all to increase of the produce. Fishery, in fact, is not so abundant in a river bestowed as feud as in a public river, while the harvest is much richer in the field of a landlord than in a common.

Monday 3 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 14

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 282-83]

   Parmi les matières premières, les unes peuvent s’obtenir au prix nécessaire, et les autres au prix intrinsèque: les premières sont les produits de la pêche, ceux de la chasse dans les pays où elle est libre, et ceux de quelques mines; les secondes sont les produits de la culture des terres.

[Translation]

   Some sorts of raw materials can be obtained at a necessary price, and others at an intrinsic price. The former are the produce of fishery, of hunting (in the country where it is free), and of some mines: the latter are the produce of cultivated land.

Sunday 2 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 13

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 282-83]

   Cette rétribution que le producteur est forcé de payer au propriétaire de terres, élève le prix nécessaire; mais comme elle est une suite indispensable de l’appropriation des terres, et comme sans cette appropriation, il n’y auroit [aurait] jamais eu de capitaux fixés pour leur culture, elle se trouve liée au meilleur ordre de choses possible, à un ordre qui facilite bien plus le travail, qu’elle ne renchérit son produit; en sorte que lors même qu’au prix nécessaire, on a ajouté la rente foncière, l’acheteur obtient la chose dont il a besoin au plus bas prix possible; et quoique ce prix contienne, rente foncière, rente de capitaux fixes, profit, et salaire superflu; toutes ces branches de revenu étant réglées par le taux commun du marché, n’occasionnent aucune perte au consommateur. Nous appellerons prix intrinsèque celui qui est composé ainsi.

[Translation]

   This remuneration the producer is forced to pay to the landlord raises the necessary price. But, as it is a inevitable consequence of the appropriation of land and as there would have without this appropriation been no fixed capital for the cultivation of land, the remuneration turns out associated to the best order possible of things, to a order which facilitates labour much better, than it raises the price of the produce. In consequence, while people have added land rent to the necessary price, the purchaser obtains the wanted thing at the lowest price possible. Although this price contains land rent, rent of fixed capital, profit and surplus wage, all these branches of revenue, regulated by the common rate of market, cause no loss for consumers. We will call the thus composed price intrinsic price.

Saturday 1 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 12

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 281-82]

   Aucune matière première ne peut être réduite à son prix nécessaire, qu’autant que la terre ou portion de terre qui l’a produite n’appartient à personne; car si cette portion de terre dépend d’un propriétaire celui-ci n’abandonnera pas gratuitement son droit sur une partie des produits de sa possession, et l’entrepreneur aura dû lui payer l’ouvrage de la nature dans la production de la matière première; auquel cas il aura également prélevé son profit sur l’avance qu’il lui en aura faite. Mais la demande que fait le propriétaire de terre d’une rétribution que nous avons appelée rente foncière, n’étant pas fondée sur un travail qu’il ait fait ou qu’il ait à faire, est réglée non sur son intérêt, mais sur celui des gens avec qui il traite; sa demande est proportionnée au besoin qu’on a de lui, et à la concurrence que lui font ses confrères les autres propriétaires de terre. Quelque peu qu’il obtienne, il né sera jamais en perte, mais comme sa terre peut fournir des matières premières d’une nature fort différente, il se tournera vers ceux qui lui offriront le plus d’avantages, en échange de la permission d’en extraire une, ou de les extraire toutes.

[Translation]

   No raw material can be reduced to its necessary price, as long as the land or a portion of the land which has produced it belongs to any one. It is because, if this portion of land belongs to a landlord, he will not gratuitously give up his right to a part of the produce in his possession, and the entrepreneur will have been forced to pay for the contribution of nature in the production of raw materials; in this case, too, he will have gained his profit on the advance he will have made on it. But the demand landlords make for a numeration, or land rent as we call, not founded on labour they have performed or have to perform, is regulated not by their own interest but by that of those with whom they bargain. Their demand is in proportion to the need there is for it, and to the competition they are in with one another. However little they may obtain, they will never be at a loss but, since their land can provide raw materials of very different nature, they will turn to those which will offer them the most advantage, in exchange for the permission to extract a part or all of raw materials from there.