Saturday 28 February 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 83-85]

   Cette dépense pour chaque individu, n’égale pas toujours ce qu’il considère comme étant la sienne; en effet il comprend dans l’état de ses déboursés, non-seulement sa propre consommation, mais encore celle des gens à qui il a fourni la leur; cependant si nous accumulions de cette manière la dépense de tous les membres d’une nation, nous ferions beaucoup de doubles emplois; en effet nous compterions la dépense du riche, dans laquelle seroit [serait] comprise celle de tous ses domestiques, puis de nouveau la dépense de chacun de ses valets, qui font aussi partie de la nation; tandis qu’en ne considérant que la consommation que chacun fait pour soi, il ne peut y avoir aucun double emploi, et la masse de richesse mobiliaire [mobilière] qui est annuellement retirée de la circulation, pour être appliquée à l’usage de tous les citoyens, doit nécessairement être égale à la dépense nationale de l’année.

[Translation]

   This expenditure for each individual is not always equal to what he considers as his own expenditure. Admittedly he puts on the list of his payments not only his own consumption but also that of those for whom he has provided. But totalling up the expenditure of all the members of a nation in this way would lead us to many double counts. Indeed, we would count the expenditure of the rich in such a way that it would include that of all their domestic servants and moreover of all their valets, both of whom also comprise a part of the nation. On the other hand, taking into consideration only the consumption each individual has for himself prevents him from double counts, and the mass of movable wealth which is annually drawn from circulation, to be applied to the use of all the citizens, should necessarily be equal to the national expenditure of the year.