Tuesday 26 May 2009

Book 1, chapter 7, paragraph 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 192-94]

   Reprenons-les séparément, et voyons comment la quantité donnée ou reçue de chacune d’elles est limitée d’une certaine manière parmi les marchandises importées; les unes le sont définitivement, étant destinées à la consommation intérieure; les autres sont réexportées, n’ayant été déposées sur le territoire de l’État que pour le service de son commerce circuiteux [?] ou de transport; l’importation de ces dernières peut s’accroître indéfiniment, suivant que la nation fait un commerce étranger plus ou moins étendu, mais elle ne solde point la dette des étrangers, puisqu’elle est destinée à l’accroître de nouveau; l’importation des premières doit toujours se proportionner à la consommation; or, comme nous l’avons vu, la consommation a une balance particulière; c’est son rapport avec les revenus nationaux: selon qu’elle reste au-dessous de leur étendue, ou qu’elle les excède, la nation s’enrichit ou se ruine; mais cette balance règle la valeur des importations, au lieu d’être réglée par elles; chaque particulier n’achetera [achètera] pas d’autant plus d’étoffes angloises [anglaises] qu’on en apportera davantage, mais l’on en apportera d’autant plus qu’il aura plus de disposition et de moyens pour en acheter: C’est donc sur les besoins et les moyens, quelquefois les fantaisies de la nation que se règle le montant des importations, et non sur la valeur des marchandises qu’elle pourra donner en retour.

[Translation]

   Let us take them again but separately, and see how limited the quantity given or received of each sort is in a certain way among imported commodities. Some imported commodities are definitively limited in quantity, allocated for domestic consumption. The others are re-exported, not having been consumed within the territory of the state except at the service of distributive trade or transport. The importation of the latter can grow infinitely, according as the nation extends foreign trade to a more or less extent, but the nation does not repay the debt to foreign counties, because it is to run up another debt. The importation of the former must always be proportional to its consumption. As we have seen, the consumption has a particular balance, that is, has a relation to the national revenue. The nation is progressive or retrogressive depending on whether or not the consumption remains below the national revenue. But this balance regulates the value of imports, instead of being regulated by them. Each individual will not purchase the more English cloth because more of it will come in, but the more English cloth will come in because he will have more disposition and means to purchase from England. It is therefore upon the wants and means, and sometimes upon the caprice of the nation, not upon the value of commodities the nation will be able to give in return, that the sum total of imports depends.