Sunday 21 June 2009

Book 1, chapter 8, paragraph 09

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 231-32]

   Cependant la circulation n’est point achevée lorsque le producteur a vendu sa marchandise, et a changé son capital contre de l’argent, avec lequel il peut recommencer le travail; elle est bien complète pour lui, mais elle ne l’est pas pour la nation dans le sein de laquelle elle s’opère: Une vente, nous l’avons déjà observé, n’est que la moitié d’un troc; or la circulation n’est réellement accomplie que quand le troc est achevé, et que le consommateur a appliqué à son usage la chose produite, après se l’être procurée en échange, d’une autre qu’il a produit lui-même, ou fait produire. Tant qu’une chose n’est point appliquée à son usage par le consommateur, le capital qui l’a produite existe toujours en elle; ce n’est donc pas le même capital, mais un nouveau, qui retourne entre les mains de l’entrepreneur, et donne de l’activité à son travail. L’existence de ce nouveau capital est due, comme nous le verrons bientôt, à la division des capitaux nationaux, dont une partie qui demeure entre les mains des marchands, est destinée à remplacer alternativement tous les capitaux des producteurs.

[Translation]

   But the circulation is not completed when the producer has sold his commodities, and has exchanged his capital for money, with which to restart the labour. It is true that the circulation is completed for him, but not for the nation in itself, from which it come about. As we have already observed, a sale is only a half of an act of bartering. The circulation is not really completed until the act of bartering is completed, and until the consumer has applied the produced thing to his use after having obtained it in exchange for another thing he himself has produced, or has made produced. Until the consumer applies a thing to his use, the capital which has produced it always exists in it. Therefore, it is not the same capital but a new capital that returns into the hands of the entrepreneur, and gives activity to his labour. The existence of this new capital is due, as we will see later, to the division of the national capital, a part of which, remaining in the hands of merchants, is appropriated for successive replacement of all the capitals of producers.