Saturday 18 April 2009

Book 1, chapter 5, footnote 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 132-33]

(1) L’argent et l’or chôment aussi entre les mains de certains thésauriseurs qui ont la manie d’enfouir leurs épargnes, ou qui y sont forcés par les défauts du Gouvernement sous lequel ils vivent: ce numéraire peut être considéré comme n’existant plus pour la société: dès l’instant qu’il ne sert plus aux échangés, il n’y a plus un rapport nécessaire entre sa valeur et celle des marchandises qui passent de mains en mains, aussi est-il retranché dès lors de la valeur de l’aliquote inconnue de la richesse mobiliaire [mobilière] qui est égale à la masse des métaux en circulation. Quelle que soit la quantité d’or et d’argent enfouie dans un pays, la valeur des métaux qui restent dans le commerce n’en est point altérée, et ils ne s’échangent point contre une moindre quantité de marchandises.
   Celui qui enfouit des métaux fait un sacrifice égal à tout l’intérêt qu’il aurait pu retirer en les prêtant; sa défiance continuelle du Gouvernement peut l’engager à faire ce sacrifice, qui est en pure perte pour la société comme pour lui; mais toute la somme du numéraire qu’il ne se propose pas d’enfouir, il sent qu’il est de son intérêt de ne pas la laisser oisive, en sorte qu’après avoir retiré de la circulation une partie des monnoies [monnaies] de l’État, il s’efforce tout comme un autre de donner une plus grande activité à la partie de ces monnoies [monnaies] qui passe par ses mains et qu’il n’accumulé pas.

[Translation]

(1) Silver and gold are left as they are in the hand of certain frugal men, who have an obsession to hoard their savings, or who are forced to due to faults of the government under which they live. This specie can be regarded as no longer existent for the society. As soon as it ceases to enter into exchanges, there disappears a necessary relation between its value and that of commodities which pass from hand to hand. Therefore, from the moment on, it is deducted from the value of that unknown fraction of the movable wealth which is equal to the mass of metals in circulation. However much gold and silver may be hoarded in a country, the value of metals remaining in commerce is nonetheless unchanged, and the metals are exchanged for no less quantity of commodities.
   He who hoards metals sacrifices as much as all the interest which he could have gained by lending them. His continual distrust of the government can force that sacrifice upon him, which is utterly useless to the society as well as to him. As for all the sum of specie he does not expect to hoard, however, he feels that it is in his interest not to leave it inactive, so that, after having taken a part of money of the state out of circulation, he attempts, just as another, to make more active the part of his money which has been in his hands and which is not accumulated.