Tuesday 3 February 2009

Book 1, chapter 2, paragraph 12

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 47-49]

   La valeur réelle du capital fixe, c’est le travail qui est actuellement accumulé en lui; et sa rente, c’est la quantité dont il augmente la valeur annuelle du travail humain; mais comme le capital fixe ne peut point se détacher à volonté des objets sur lesquels il est accumulé, qu’il y demeure pour toujours, ou qu’il en ressort graduellement selon une proportion invariable pour chaque objet, on considère en l’évaluant, bien moins ce qu’il a coûté, que ce qu’il peut rendre. Or le rapport entre la rente et le capital fixe qu’elle suppose, dépend, comme nous le verrons par la suite, du rapport entre le profit et le capital circulant, en sorte que la valeur foncière des immeubles varie avec les profits du commerce, et que s’il arrive par exemple, que par une suite des progrès de la richesse nationale, le profit du capital circulant s’abaisse, de vingt pour cent à dix pour cent par année, la valeur capitale des immeubles comparée à la rente qu’ils donnent sera doublée, non qu’ils contiennent réellement plus de capital accumulé, mais parce que leur rente d’après la proportion admise dans ce période de la société, en représentera davantage.

[Translation]

   The real value of the fixed capital is the labour which is accumulated in it at the moment; and rent of it is the quantity by which it increases the annual value of human labour. Yet, since the fixed capital cannot be detached at will from the objects upon which it is accumulated, and since it remains there almost for ever, or rather it is gradually withdrawn from them at an invariable rate each object has, it is even less significant in its evaluation how much it has cost than how much it can return. But the relation between the rent and the fixed capital, which the evaluation presupposes, depends upon the relation between profit and circulating capital, as we will see later, so that the fundamental value of immovables varies with profit of commerce, and that, if we suppose, for example, that as a result of the progress of the national wealth the profit of circulating capital falls from 20 percent to 10 percent, the capital value of immovables in comparison to the rent of them will double. The reason is not that they contain more of accumulated capital in real terms, but that their rent will represent more of it according to the admitted rate in this stage of the society.