Saturday 16 May 2009

Book 1, chapter 6, paragraph 25

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 184-85]

   Cette discussion peut jeter quelque lumière sur l’effet que devroit [devrait] probablement produire la banqueroute nationale, chez une nation flirt endettée. Une banqueroute est une fort grande injustice, par laquelle la propriété des créanciers est transférée aux débiteurs, sans motif ni rétribution. Celle de l’État détruit entre les mains de ses créanciers, un capital immatériel, produisant chaque année en leur faveur un revenu matériel; et elle crée entre les mains des contribuables, un revenu matériel, précisément égal à celui des créanciers qu’elle a anéanti; auparavant ce revenu n’étoit [était] point à eux, mais il passoit [passait] sous la forme d’impôt du contribuable au trésor national, et sous la forme de rentes viagères ou perpétuelles, du trésor national aux créanciers. Cette opération fort immorale et fort injuste, n’a donc point nécessairement un effet destructif pour la nation au milieu de laquelle elle s’opère; elle en ruine une moitié, elle en enrichit l’autre sans raison; au milieu de ces révolutions particulières, le capital national reste jusques ici le même qu’auparavant; mais jamais aucun Gouvernement n’a fait banqueroute dans la vue d’affranchir les contribuables des impôts payoient [payaient]; c’étoit [était] uniquement pour employer ces impôts à de nouvelles dépenses, et se réserver les moyens de dissiper une seconde fois les revenus présen[t]s et à venir de la nation; la perte nationale qu’occasionne la banqueroute, est égale à cette seconde dissipation qu’elle a rendue possible.

[Translation]

   This discussion can cast some light upon the effect which would probably not fail to lead an extremely indebted nation to the national bankruptcy. A bankruptcy is a very grave injustice, for which the property of creditors is transferred to debtors, without reason or remuneration. The bankruptcy of a state destroys in the hands of its creditors that intangible capital which procures them tangible revenue every year, and creates in the hands of taxpayers that tangible revenue which is precisely equal to that of the creditors which it has ruined. This revenue did not belong to them before, but it was transferred in the form of tax from taxpayers to the national treasury, and in the form of lifetime or perpetual pension from the national treasury to creditors. Therefore, this extremely immoral and unjust operation does not necessarily have a destructive effect for the nation among whom it is operated. It ruins half of it, and enriches the other half without reason. Until this point of the course of these unique revolutions, the national capital remains the same as before. However, any government has gone bankrupt, not with the view to freeing taxpayers from taxes they paid, but exclusively in order to employ these taxes for new expenditure and to reserve the means to dissipate the present revenue and future revenue of the nation on another opportunity. The national loss which is caused by the bankruptcy is equal to this second dissipation which it has made possible.