Tuesday 16 November 2010

Book 3, chapter 7, paragraph 35

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 364-365]

   Si nous considérons la position de chacune de nos colonies, nous verrons que la politique nous conseille de renoncer avec elles au système exclusif. Il faut user de ménagements avec la Martinique, la seule qui échappée aux convulsions révolutionnaires, soit demeurée riche; autrement elle regrettera d’être retournée sous la domination de la France, et les plus riches planteurs la quitteront, pour suivre les Anglais sous lesquels ils prospéraient. La Guadeloupe et St. Domingue, ruinées par les suites d’une émancipation exécutée avec autant de démence, qu’on avait mis de barbarie à rassembler les esclaves qu’elle affranchissait, n’auront de long-temps des consommateurs riches; mais ces isles seraient heureuses de former des relations de commerce avec les étrangers, et de trouver chez eux les capitaux nécessaires pour fermer les plaies que leur a fait la guerre. La constance des Français des isles de la Réunion, mérite la reconnaissance nationale: c’est la leur prouver, et pourvoir en même temps aux intérêts de la République sur les mers de l’Inde, que de faire fleurir le cabotage parmi eux. Le moyen le plus sûr d’y trouver de bons corsaires dans une nouvelle guerre, c’est de lent laisser exercer librement, le commerce pendant la paix.

[Translation]

   Consider the position in which each of our colonies is placed, and we will see that it is politic for us to give up the exclusive system along with the colonies. We must treat Martinique gently, which is the only colony which, escaping revolutionary convulsions, remains rich. Otherwise, this colony will regret falling again under the French domination, and the richest planters will leave it to follow the English domination, under which they would prosper. Guadeloupe and Santo Domingo, ruined in the aftermath of an emancipa¬tion executed with such lunacy, that there took place atrocities in assembling the eman¬cipated slaves, will not have rich consumers soon. But these islands would be fortunate to form commercial relations with foreigners, and to find necessary capital in their interior to close the wounds which were given to them during the war. The consistent presence of the French in the islands of Réunion is worth the national recognition. To prove it to them, and, at the same time, to serve the interest of the Republic in the seas of India, is to make cabotage roaring among them. The most certain way to find good corsairs in a new war there is by leaving them doing a free trade in peacetime.