Friday 8 May 2009

Book 1, chapter 6, paragraph 17

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 175-76]

   Les emprunts faits pour maintenir un travail productif n’appauvrissent pas la nation, et ne l’enrichissent pas non plus; c’est une partie de la richesse mobiliaire [mobilière] qui change de régisseur sans changer de propriétaire, ni changer non plus de destination, car tout capitaliste n’emploie son capital qu’à maintenir un travail productif, sous peine de le perdre. Mais les emprunts faits pour maintenir un travail improductif, soit par un dissipateur qui hypothèque ses immeubles pour gage, soit par le Gouvernement qui hypothèque les revenus de la nation, sont autant de pertes pour l’État. Les fonds qui jusqu’à ce jour avoient [avaient] été destinés uniquement à mettre en meuvement des ouvriers utiles, sont consommés sans retour; et quoique le prêteur ait en mains un gage égal à la valeur des marchandises qui ont été consommées; quoiqu’il prélève sûr le produit annuel une part égale à l’intérêt de ses fonds, cette somme n’en est pas moins perdue pour l’État; car l’emprunteur a aliéné d’abord la somme qu’il a reçue en dépôt, et ensuite celle avec laquelle il paye le prêteur: il y en a deux de déboursées, et cependant il n’en existe plus qu’une.

[Translation]

   The loans made in order to maintain productive labour do not impoverish the nation, nor do they enrich it. It is a part of the movable wealth which changes managers without changing owners or any purpose, because every capitalist only employs his capital in order to maintain productive labour, lest he should sustain a loss. But the loans made in order to maintain unproductive labour, either by a dissipater who mortgages his immovables or by the government which mortgages the revenue of the nation, are also losses for the state. The money which up to that day had been devoted to employment of useful labourers is consumed with no return. Even though the lender may hold a mortgage equal in value to the commodities which have been consumed, even though he may extract a part equal to the interest of his money from the annual produce, this amount is nonetheless lost for the state. This is because the borrower has alienated at first the amount which was deposited with him, and later the amount he pays to the lender. He makes two payments, and yet there is no more than one payment.