Sunday 22 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 38

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 117-118]

   Si le luxe de quelque nature qu’il soit est toujours pour une nation une cause de ruine; il devient plus contraire encore à ses intérêts lorsqu’il consiste à maintenir es ouvriers improductifs; car comme nous l’avons vu, tout ce qui passe des mains des classes propriétaires à la classe improductive est perdu sans retour: c’est une aliénation définitive de la propriété nationale: or plus les classes propriétaires maintiendront d’ouvriers improductifs, moins elles pourront en maintenir de ceux qui produisent; plus on verra se multiplier chez un peuple les ménétriers, les comédiens, les coiffeurs et les valets-de-chambre, plus on verra diminuer chez lui, les artisans, les fabrican[t]s et les laboureurs. De tous les luxes le plus préjudiciable est donc celui qui faisant consister le faste et les plaisirs dans des jouissances fugitives, plutôt que dans le produit du travail d’ouvriers industrieux, n’ouvre point un marché où ces derniers puissent vendre leurs ouvrages, et n’encourage point leurs efforts.

[Translation]

   Thus the luxury is always a cause of decline for a nation, of whatever nature it may be. It should be still more adverse to the national interests when it consists in maintenance of unproductive labourers, since, as we have seen, all which pass from the hands of the proprietary class into those of the unproductive class are lost with no return. This loss is a definitive alienation of the national property. The more unproductive labourers the proprietary class will maintain, the less productive labourers the class can maintain for the very reason. The more fiddlers, actors, hairdressers and room servants you will see in a country, the less artisans, manufactures, and labourers you will see. Among the most harmful luxury is therefore that which, making splendour and pleasure consist in transient enjoyment rather than in the produce of labour of industrious labourers, does not open a market where these labourers may sell their works, and does not encourage their effort.