Wednesday 7 July 2010

Book 3, chapter 3, paragraph 07

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 233-234]

   1.° Toute matière première devrait être affranchie de tous droits à son entrée sur le territoire de la République; cet axiome est le seul peut-être à l’égard duquel tous les systèmes d’économie politique soient parfaitement d’accord; aussi est-il étrange qu’il n’ait pas été adopté dans la législation de nos douanes. Si l’on ne considère que la consommation intérieure de ces matières après qu’elles seront ouvrées, comme elles peuvent passer par dix mains différentes avant que de parvenir au consommateur, celui-ci remboursant l’avance d’argent de tous ceux qui les ont achetées et revendues, l’accident peut équivaloir pour lui à deux ou trois fois le montant de l’impôt. Taxer la matière première est en effet de toutes les manières de lever une contribution la plus coûteuse pour lui; l’augmentation de prix qui en résulte, en même temps qu’elle aggrave la dépense du Français, détruit tout commerce avec l’étranger, qui se procurera d’ailleurs ce qu’on a imprudemment renchéri.

[Translation]

   First of all, no raw material should be subject to any tax in being imported to the territory of the Republic. This axiom is probably the only one in which all the systems of political economy are of one accord. Therefore, it is strange that it have not yet been adopted in the legislation of our customs. If only we take account of home consumption of these materials after they are finished, since they may go through ten different hands before reaching the consumer (who pays off the cash advance of all those who have purchased and resold them), the incidence for him can be two or three times as much as the tax. To tax raw materials is, in fact, a way to make an imposition the most costly of all for him. The rise in price resulting from that, at the same time as it aggravates the expenditure of the French people, destroys all trade with foreigners, who will from other countries buy those kinds of commodities whose price the French have imprudently raised.