Wednesday 8 September 2010

Book 3, chapter 5, paragraph 19

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 297-298]

   Lorsque l’on se rappelle le compte effrayant de la dilapidation de la fortune publique, et que l’on voit après ses désastres, qu’il reste encore à la France tant de fabriques en activité, et une si grande masse de travail productif mise en mouvement, loin d’accuser les lois qui ont en partie affranchi le commerce, l’on doit convenir avec reconnaissance, que c’est à cet affranchissement partiel, à la liberté de la circulation intérieure, à l’abolition des apprentissages et des maîtrises, que nous devons le degré de prospérité dont nous jouissons encore, et qui est fort supérieur à celui que le calcul nous aurait pu faire espérer. Car telle est la force de l’industrie nationale, qu’elle réagit contre les calamités qui l’atteignent, et que pourvu qu’on n’enchaîne pas son énergie, elle répare bientôt les maux que l’impéritie, les désastres ou la tyrannie des Gouvernements ont occasionnés aux nations.

[Translation]

   If we are reminded of the terrifying explanation of the waste of the public fortune, and see that even after its disasters there are so many manufactories in activity, and so much productive labour in motion, far from accusing the laws which have partially liberated commerce, we should accept with gratitude that to this partial liberation, the freedom of home circulation, and the abolition of apprenticeship and mastership we owe the degree of prosperity which we still enjoy and which is still higher than calculation could have allowed us to expect. This is because the national industry is so resilient that it may resist calamities damaging it, and that, with its energy unchained, it may soon make up for the evils done by incompetence, mismanagement, and tyranny of governments.