Sunday 19 July 2009

Book 1, chapter 9, paragraph 19

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 268-69]

   Je sens que pour satisfaire pleinement les lecteurs françois [français], il faudroit [faudrait] en terminant ce livre sur les capitaux, leur présenter quelque apperçu [aperçu] sur la valeur de ceux de leur patrie, mais je ne connois [connais] aucune base sur laquelle on puisse s’appuyer pour apporter à un pareil calcul la moindre exactitude. Ce n’est pas que le nouveau traducteur d’Adam Smith et le chef de son école en France Mr. Garnier n’ait tenté dans son intéressante préface de tracer un parallèle entre la richesse de la France et celle de l’Angleterre, mais loin que son exemple m’inspire la hardiesse de l’imiter, je me crois obligé de contester les principes sur lesquels il se fonde, parce qu’une seule erreur dans ses écrits, venant d’un esprit judicieux et d’un écrivain respecté, a bien une autre importance que tous les faux calculs de ceux qui, écrivant sans réfléchir, dogmatisent sans convaincre.

[Translation]

   I think that, in order to fully satisfy French readers, it would be necessary to conclude this book on capital by presenting to them some insight concerning the value of the capital of their country, but I understand nothing upon which you can rest to bring the less exactness to such a calculation. Not that the new translator of Adam Smith and the master of his school in France, Mr Garnier, has never tried to trace a contrast between the wealth of France and that of England in his interesting preface, but, his example far from inspiring me to imitate him boldly, I feel obliged to contest the principles upon which he rests, because even one error in his writings, coming from a sensible mind and a respected writer, is of wide different importance from all the false calculations of those who write without reflection and dogmatise without persuasiveness.