Friday 27 February 2009

Book 1, chapter 4, paragraphs 02-03

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 82-83]

   Nous nous proposons en conséquence d’examiner dans ce chapitre, quelle est la dépensé, et quel est le revenu de la société; comment ce revenu se partage entre ses diverses classes; sur quels principes on en doit calculer la balance; enfin ce que l’on doit penser d’un système trop généralement répandu, selon lequel on considère une grande dépense comme un grand avantage national parce qu’elle répand beaucoup d’argent.
   La dépense réunie de tous les individus n’est point la somme de leurs déboursés en numéraire, mais celle de leur consommation; en effet celui qui se nourrit du blé recueilli chez lui, dépense, quoi qu’il n’achète pas: Cette dépense est égale à la masse de denrées, de marchandises, et de richesse mobiliaire [mobilière] que tous les individus, chacun pour soi, appliquent à leur usage, qu’ils retirent de la circulation, et destinent non plus à de nouveaux échanges, mais à leur consommation, non plus à gagner, mais à vivre, ou à jouir (1).

[Translation]

   In consequence we will examine in this chapter what is the expenditure, and what is the revenue of society; how this revenue is distributed among its different classes; according to what principles the balance should be calculated; and finally what to think of a system too prevalent generally, according to which you consider large expenditure as a great national benefit because it accompanies emission of much money.
   The aggregate expenditure of all the individuals is not the sum total of their pecuniary payments but that of their consumption; indeed, he who eats the wheat collected for him consumes that for which he does not pay. This expenditure is equal to the mass of staples, commodities, and movable wealth, which all the individuals apply to their respective use, which they withdraw from circulation and no longer exchange for another but consume, no longer for gain but for subsistence or enjoyment (1).