Thursday 19 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 35

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 114-115]

   La consommation encourage certainement la production, et comme le marché le plus important pour les ouvriers productifs est celui de leur propre pays, on ne peut disconvenir qu’une nation qui ne consommeroit [consommerait] que très-peu de chose, ne pût se trouver embarrassée pour placer au dehors ses productions, si elles étoient [étaient] considérables. Une grande disproportion ne peut probablement se soutenir long-tem[p]s entre les productions et la consommation d’un peuple, que lorsque son territoire est fort resserré; c’étoit [était] le cas de Genève et des villes anséatiques [hanséatiques] et impériales; c’est à leur heureux esprit d’économie, que les unes et les autres ont dû le rapide accroissement de leurs richesses: mais si l’on ne peut guère se flatter de voir un grand peuple profiter des mêmes avantages, du moins ne faut-il pas l’exciter à se jeter dans l’excès opposé, et lui représenter le luxe comme devant être pour lui une source d’opulence.

[Translation]

   Although the consumption certainly encourages the production, and the most important market for productive labourers is that of their own country, it is undeniable that a nation who consumes a little amount could feel free to put its production abroad if the production were huge. Probably only in courtiers with their extremely small territories does the large disproportion last for a long time between the production and consumption of their nation. This was the case with Geneva, and Hanseatic and Imperial cities. It is due to their happy spirit of economy that all these cities had the wealth grow rapidly. You cannot, however, expect to see the nation of a large country enjoy the same advantages as small, while you should not excite it to go to the other extreme, and tell it of the luxury as leading it to opulence.