Thursday 30 December 2010

Book 3, chapter 8, paragraph 25

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 414-415]

   Pour faciliter les transports, les Suisses ont ouvert dans tous les sens, des chemins au travers de leurs montagnes; on ne peut les traverser, sans admirer l’immensité du travail qui les a tracés, et leur parfaite conservation; mais ces industrieux montagnards ne pouvaient vaincre complètement la nature; plusieurs de leurs chemins ne sont point praticables pour des chars; cette difficulté a renchéri les frais de voiture. Les marchandises les plus précieuses sont celles qui peuvent le mieux supporter ces frais considérables, et c’est sans doute pour cette raison, qu’il a convenu aux Suisses, lorsqu’ils ont entrepris des manufactures, de s’attacher à celles d’un prix élevé, et qu’on pouvait transporter plus au loin: les montres et la joaillerie du Locle et de la Chaux-de-Fond, les indiennes et les toiles de coton d’Appenzell, de Saint-Gall, de Zurich, etc. vont chercher des consommateurs jusqu’aux extrémités de l’Europe.

[Translation]

   For the purpose of making transportation easier, the Swiss have constructed highways across mountains in all directions; it is impossible to pass on them without admiring the immensities of the labour for the construction, and their perfect maintenance. However, these industrious mountain tribes were not able to win a complete triumph over nature; some of their highways are unpractical for coaches. This difficulty has made the carriage more expensive. The most precious commodities can support this more expensive carriage the best, and this is undoubtedly why it was appropriate for the Swiss, when they undertook manufactures, to choose those which demanded a higher price and which could be carried further: watches and jewellery of Le Locle and La Chaux-de-Fonds, india print and cotton textiles of Appenzell, St. Gallen, Zurich, and others, goes out for consumers up to the remotest regions of Europe.