Thursday 5 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraphs 12-14

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 90-91]

   Le revenu de la société n’étant donc autre chose que le produit annuel de son travail, moins le salaire nécessaire qui l’a mis en mouvement, il s’agit à présent de voir comment s’en fait la distribution entre tous les citoyens. On peut à cet égard diviser la nation en six classes, dont trois participent directement à ses revenus, et trois autres n’y ont proprement aucune part, mais se font un revenu de celui d’autrui: ces trois dernières peuvent être réunies en une seule, que j’appellerai la classe improductive.
   La première classe qui partage le revenu national, est celle des ouvriers productifs, lesquels outre le salaire nécessaire, obtiennent presque toujours une partie plus ou moins considérable du superflu de leur propre production; ils peuvent ou l’économiser, ou la consacrer à leurs jouissances; j’appellerai cette part, le salaire superflu.
   Les propriétaires de la richesse mobiliaire [mobilière], tant ceux qui prêtent leurs capitaux, que ceux qui les mettent en mouvement, prennent pour leur part dans ce revenu, toute la valeur de leurs profits, ou toute la part du superflu de produit du travail, que l’ouvrier leur abandonne en rétribution de leurs avances.

[Translaiton]

   Therefore, now that the revenue of society is nothing but the annual produce of its labour minus the necessary wages which have set the labour in motion, it is necessary to see how the revenue is distributed among all the citizens. In this regard you can divide the nation into six classes, three of which take part directly in this distribution, and the others of which do not literally take part but obtain some revenue from that of others: these last three can be united into a single category, which I will call the unproductive class.
   The first class of those among whom the national revenue is distributed is of productive labourers, who, in addition to the necessary wages, may almost always obtain a more or less considerable part of the surplus of their own production. They can save it or allot it for their enjoyments; I will call this part the surplus wages.
   Owners of movable wealth (those who lend their capital as well as those who put it at work) take all the value of their profits or all the surplus part of the produce of labour for their share in this revenue, a part which labourers yield to them for returns on their advances.