Thursday 28 May 2009

Book 1, chapter 7, paragraph 07

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 195-96]

   Cette différence qu’on nomme la balance du commerce, ne peut cependant point se solder au moyen du numéraire, car le besoin de celui-ci est déterminé d’une manière plus rigoureuse encore que celui de marchandises. Chaque nation doit en posséder comme nous l’avons vu, une quantité qui, multipliée par la vitesse de sa circulation, égale le momentum de ses autres capitaux; elle ne peut en avoir ni plus, ni moins: si la nation est vendeuse de l’excédant [excédent] de marchandises, et qu’on la paye en numéraire, après en avoir retenu pour son propre usage la portion nécessaire pour réparer ses monnoies [monnaies], et, si sa prospérité est croissante, pour rester en mesure avec cet accroissement, elle se hâtera de réexporter tout le reste, et les nations étrangères seront aussi bien ses débitrices qu’auparavant. Si au contraire la nation est acheteuse de l’excédant [excédent] des marchandises, si sa consommation d’objets destinés à son usagé surpasse sa production, à moins qu’elle ne soit propriétaire de mines, et que l’argent ne soit sa marchandise à elle, elle ne sauroit [saurait] se défaire de son numéraire sans qu’il lui revienne aussitôt de toutes parts; car dès qu’il renchérit chez elle, il faut bien qu’elle le rachète, ou avec des marchandises ou à crédit: aussi voyons-nous que les balancés défavorables, dont on a souvent entretenu les nations, n’ont jamais épuisé le numéraire d’aucune, à moins qu’on ne l’ait expulsé par la création d’un papier-monnoie [monnaie] (1).

[Translation]

   That difference which is called balance of trade cannot, however, be repaid by means of specie, because the need for specie is determined in a still more rigorous way than that for commodities. Every nation must, as we have seen, possess an amount of specie which, multiplied by the velocity of its circulation, is equal to the momentum of the other capitals of the nation. The amount of specie can have neither more nor less. Suppose that the nation is to sell surplus commodities and that other nations are to pay for them in specie before having reserved the necessary portion of their specie for its own use. If in growing prosperity, yet the nation will promptly re-export all the specie except the proportional portion to the growth, and the foreign nations will owe as much debt to the nation as before. Suppose, on the contrary, that the nation is to be purchase surplus commodities, and that the consumption of objects allotted for its use is over the production. Unless the nation has mines and unless money is a commodity to it, the nation could not send out specie without all the specie coming back to it. The reason is that it is utterly necessary that the nation should buy the specie back from abroad, either with commodities or on credit, as soon as it soars at home. Therefore, we see that the unfavourable balance, which nations have often experienced, does not exhausted specie of any nation, unless you have expelled it by creation of paper money (1).