Monday 25 May 2009

Book 1, chapter 7, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 190-92]

   Tout échange ou toute vente ne se conclud [conclut] jamais qu’à un prix auquel l’un et l’autre contractant croie trouver de l’avantage; les deux valeurs données l’une contre l’autre sont donc réputées égales; l’acheteur n’auroit [aurait] point cédé son numéraire contre la marchandise, s’il n’avoit [avait] pas cru qu’elle valoit [valait] autant pour lui que les espèces dont il s’est défait, ni d’autre part le vendeur n’auroit [aurait] point cédé sa marchandise, s’il n’avoit [avait] estimé autant les espèces qu’on lui donnoit [donnait] en retour. Chacun a dû même estimer plus ce qu’il recevoit [recevait] que ce qu’il donnoit [donnait], autrement il n’auroit [aurait] point eu de raison de changer. Mais comme cet excès de valeur ne peut pas se trouver en même tem[p]s d’une et d’autre part, il tient aux convenances seules des contractan[t]s, qui ne peuvent être soumises au calcul. La seule chose à laquelle celui-ci puisse s’étendre, c’est la valeur numérique, laquelle est indubitablement égale des deux parts. Ce qui est vendu mille écus par l’un, est acheté pour mille écus par l’autre contractant; c’est la même égalité que nous avons déjà eu lieu de remarquer, en comparant la valeur du numéraire à celle des marchandises qu’il fait circuler. Cependant en réunissant tout le commerce qu’une nation fait avec les étrangers, la même égalité doit se retrouver encore, puisqu’en additionnant des équations on obtient pour résultat une équation. La valeur de tout ce qu’une nation reçoit des étrangers, est nécessairement égale, aux yeux des contractan[t]s à la valeur de tout ce qu’elle leur à donné en échange; car chaque marché a été conclu enter’eux sur le pied de l’égalité. Mais d’entre les quatre espèces de richesses que les particuliers peuvent échanger ensemble, il n’y en a proprement que trois sur lesquelles des nations puissent négocier, savoir la richesse mobiliaire [mobilière], le numéraire et les créances. On comprend sans peine que la partie immeuble du capital fixe, quoique échangeable entre des particuliers, ne l’est pas entre des nations; c’est donc aux trois autres que se borne le commerce extérieur. [(1)] Ce que les nations ne payent pas avec d’une de ces trois choses, elles le payent avec l’autre; il suffit seulement que la valeur réunie de toutes trois, soit égale à la valeur réunie des choses des trois mêmes classes que les autres nations leur cèdent en retour.

[Translation]

   Every exchange or sale only takes place at a price both parties believe to be advantageous. A couple of things of value offered for each other are therefore regarded as equivalent. The purchaser would not have handed over his specie for a commodity had he not believed it to be of as much value for him as the coins he let go. Nor would the seller have handed over his commodity, on the other hand, had he not estimated the coins he would be given in return to be of as much value. It is possible even that each of the parties made more of what he received than what he gave; otherwise he would have had no reason to exchange. But such estimation is only concerned to expediencies of the contractors, which cannot be subjected to calculation, since that excess of value cannot be found on both sides at the same time. The only thing that can be calculated is numismatic value, which is undoubtedly equivalent on the two sides. That which is sold for 1000 ecus by one party is purchased for 1000 ecus by the other party. This is the same equality as we have already noted elsewhere in comparison of the value of specie to that of commodities it makes circulating. However, the same equivalence must be found again, in summing up of all the transactions a nation carries on with foreign countries, because, as you see, adding-up of any equations results in another equation. The value of every thing a nation receives from foreign nations is, in the eyes of both parties, necessarily equivalent to the value of the thing the nation gives them in return, because each transaction has been concluded between them on the basis of equality. But, properly speaking, nations can negotiate only three of the four sorts of wealth individuals can exchange altogether: namely, movable wealth, specie, and credit. It is easy to understand that the immovable part of fixed capital is not exchangeable between nations, though it is so between individuals. Therefore, it is to the three other sorts that foreign trade is confined. When nations do not pay for something with any of the three sorts, they pay for it with the other. It is sufficient to assume that the total value of the three sorts is equal to the total value of the same three sorts the other nations give them in return.

[Translator's note]

(1) I cannot explain the grammatical structure of this sentence. Any suggestion would be much appreciated.