Monday 22 November 2010

Book 3, chapter 7, paragraph 41

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 372-373]

   Il résulte de cette disproportion entre les besoins du commerce, et son état actuel, que toutes les marchandises de l’Amérique destinées pour l’Europe; l’or, l’argent, les perles, le cacao; l’indigo, la cochenille, etc. sont infiniment au-dessous de leur prix dans les établissements Espagnols; que toutes celles de l’Europe, dont les consommateurs Américains ont besoin, se vendent beaucoup plus qu’elles ne valent; et que des vaisseaux interlopes, qui font le commerce de contrebande entre les nations de l’Europe et les colons Espagnols, font un bénéfice de cent et deux-cents pour cent. Il est vrai que leur métier est rendu dangereux par la vigilance des Gardes-côtes, ou dispendieux par la nécessité de les corrompre, ainsi que les Gouverneurs des Porte de mer; mais en toute occasion, c’est toujours le consommateur qui paye l’assurance de la contrebande; aussi la nation qui s’attribue un monopole, accorde-t-elle par cette imprudence, des bénéfices encore plus considérables aux marchands des nations rivales, qu’elle n’en réserve aux siens propres.

[Translation]

   As a result from this disproportion between the needs of trade and its current state, all American commodities for Europe, such as gold, silver, pearl, cocoa, indigo, cochineals, and others, are infinitely below their price in the Spanish settlements; all those the European commodities demanded by American consumers are for sale at a still higher price than it is worth; and the interloping vessels which did an illegal trade between European nations and Spanish colonies gain 100 or 200 per cent of profits. It is true that their trade is rendered risky due to the vigilance of coastguard ships, and expensive due to the necessity to bribe them as well as that the governors of seaports. But on each occasion it is always the consumer that pays the guarantee of smuggling. Thus, the nation who establishes a monopoly gives up still more profits to merchants of rival nations by this imprudence, than she reserves for her own merchants.