Monday 4 October 2010

Book 3, chapter 6, paragraph 22

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 326-328]

   Il est peut-être convenable de remarquer en terminant ce Chapitre, que toutes les associations de marchands connues sous le nom de Compagnies de commerce, ne sont pas composées d’actionnaires qui mettent leurs fonds en commun, pour être gérés par une Direction. Il en existe soit en Angleterre, soit en Hollande, d’autres qu’on distingue dans le premier pays par le nom de Compagnies réglées: elles sont composées de marchands indépendants, qui trafiquent chacun pour soi; ceux qui ne sont pas membres de leur Compagnie, n’ont pas droit de prendre part au commerce pour lequel elles sont établies. Ces Compagnies, qui à bien des égards ne sont autre chose que des jurandes, ou espèces de corps de métiers, exigent de ceux qui veulent s’affilier à leur commerce, une contribution, et la promesse de se soumettre à leurs règlements. Celles qui subsistent aujourd’hui en Angleterre, sont la Compagnie de Turquie, celle d’Afrique, celle de Hambourg, celle de Russie, et celle de l’Est. La Compagnie hollandaise du Levant est précisément du genre des Compagnies réglées: celle du Nord, destinée à la pêche de la baleine paraît lui appartenir aussi. Le privilège qu’ont les patrons de navire appartenants à cette Compagnie, sur tous ceux qui exercent le même métier, se borne à pouvoir dépecer et fondre leurs baleines sur les côtes du Groenland et de la nouvelle Zemble, tandis que les particuliers qui ne lui appartiennent pas, doivent différer cette préparation jusqu’à leur retour en Hollande.

[Translation]

   It may be reasonable to conclude this chapter by noting that all associations of merchants known by the name of trading companies are not composed of shareholders who place their capital in common, to be directed by the management. In both England and Holland, there are companies of another kind, which are distinguished by the name of regulated companies in the first country. They are composed of independent merchants, each of whom trades on his own account. Those who are not members of a regulated company have no right to take part in the trade for which the company was established. This kind of companies, which are nothing but jurandes, or a kind of trade associations, in many regards, require those who want to enter into their trade to pay a contribution and to promise to obey their regulations. Those which remain today in England are the Turkey Company, the Africa Company, the Hamburg Company, the Russia Company, and the Eastland Company. The Dutch Levant Company is precisely one of regulated companies of this kind. The Dutch North Company, destined for whaling, seems to belong to this kind, too. The privileges enjoyed by the shipowners belonging to this company, over those engaged in the same trade, are limited to the right to cut up and melt down their whales on the shores of Greenland and Nova Zembla, while the individuals who do not belong to the company must put off this preparation until their return to Holland.