Tuesday 10 November 2009

Book 2, chapter 5, paragraph 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 33-34]

   L’auteur ingénieux d’un mémoire couronné par l’Institut National, M.r Canard que nous avons cité déjà plusieurs fois, a cherché dans ses principes d’économie politique (Chap. VIII.), à détruire la distinction qui avait été admise de tout temps, entre les impôts sur la consommation, et ceux sur les biens-fonds, et à persuader que ni les uns ni les autres, n’étaient payés exclusivement par ceux qu’on croyait en être chargés; mais qu’ils se répartissaient également sur tous les citoyens. Quand on part de principes différents, il est tout simple qu’on puisse se disputer long-temps sans s’entendre, mais lorsqu’on part des mêmes principes, et que ceux-ci exprimés dans le langage mathématique, tels que nous les présente très habilement M.r Canard, semblent dépouillés de toute équivoque, il est fort extraordinaire qu’on puisse en tirer des conclusions diamétralement opposées.

[Translation]

   The ingenious author of a prize article for the National Institute, Mr Canard, whom I have already referred several times, has tried in his principles of political economy (chapter 8) to invalidate the distinction which was so far admitted between taxes upon consumption and upon immovables, and to persuade the reader that none of them is paid exclusively by those who were believed to be charged for it, but that they fall equally upon all the citizens. When two persons start with different principles, it is utterly normal that they can continue to dispute with each other for a long time without mutual understanding, but when they start with the same principles, and when the principles mathematically formulated, as Mr Canard presents them very skilfully, seem to have no ambiguity, it is very extraordinary that they can arrive at diametrically opposed conclusions from the principles.