Wednesday 18 November 2009

Book 2, chapter 5, paragraph 09

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 40-41]

   Parmi les marchandises qui parviennent au consommateur, les unes sont d’une nécessité absolue pour sa subsistance, les autres en plus grand nombre sont destinées à ses jouissances. Le consommateur éprouve à l’égard de ces dernières, plutôt un désir qu’un besoin de les acheter, tandis que quant aux premières, son besoin est absolu; d’où vient que le nombre des acheteurs de celles-ci est invariable; aussi ne peuvent-ils accroître leurs forces, pour résister aux vendeurs, dont les forces s’accroissent ou se diminuent en raison inverse de leurs profits: ils doivent donc supporter à eux seuls tout l’accident, ou tout l’accroissement de prix que cause l’impôt, encore que la production n’éprouve point de diminution, par le seul sentiment de la faculté qu’ont les vendeurs d’accroître leurs forces à volonté: c’est ainsi qu’un fort petit État cède à un fort grand, sans essayer de soutenir une guerre, dont il sait qu’il ne pourrait attendre aucun avantage.

[Translation]

   Some commodities which reach the consumer are of absolute necessity for his subsisence, and others, which are larger in number, are destined for his pleasure. As for the latter, the consumer has a desire rather than a need to purchase it, while, as for the former, his need is absolute, a condition which leads to the fact that the number of purchasers of the former is constant. Therefore, they cannot increase their powers to resist against sellers, whose powers rise or fall in inverse relation to their profits. They should, therefore, sustain all the incident or all the rise of the price caused by the tax for themselves, though the production suffers no reduction due to the freedom the sellers alone feel to increase their powers at will. Thus, a very small state gives way to a very large state without trying to wage the war, from which the former knows that she could expect no advantage.