Monday 30 March 2009

Book 1, chapter 5, paragraphs 01-02

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 119-20]

Nous avons vu quelles étoient [étaient] les sources de la richesse nationale, quelles étoient [étaient] celles du revenu national, et nous n’avons point encore eu occasion de parler du numéraire; c’est qu’en effet celui-ci s’il fait partie de la richesse nationale, en est une portion stérile, qui ne donne par elle-même aucun revenu à la société.
   Nous avons exposé plus haut comment la force productive du travail s’étoit [était] accrue par la multiplication des échanges entre les ouvriers; c’est à ces échanges qu’est dûe l’accumulation de la richesse nationale; il étoit [était] donc de la plus haute importance de les faciliter pour les multiplier. Ce fut une heureuse idée que celle de reconnoître [reconnaître] comme signe une marchandise divisible à l’infini, sans qu’en la divisant on altérât sa valeur, qui, ayant demandé pour sa production un grand travail proportionnellement à son volume, en représentât un plus grand sous ce volume, et fût d’un transport plus facile que presque toute autre marchandise d’égale valeur; qui enfin fût, ou du moins pût être constamment de la même qualité. Tous ces avantages se trouvoient [trouvaient] réunis dans les métaux précieux, dans l’argent, et plus encore dans l’or; pour les nations pauvres ils se trouvent aussi dans le cuivre. Le propriétaire d’une marchandise à consommer qui lui étoit [était] superflue, sentit bientôt qu’il lui convenoit [convenait] de l’échanger contre une autre marchandise également superflue pour lui, un métal dont il n’entendoit [entendait] faire aucun usage, mais qu’il étoit [était] sûr de voir accepter également par tout le monde, tandis que la marchandise qu’il possédoit [possédait] actuellement ne pouvoit [pouvait] convenir qu’à son consommateur.

[Translation]

We have seen what the sources of the national wealth are, and what those of the national revenue are, and we have had no opportunity yet to argue specie; to argue that specie, if it comprises a part of the national wealth, is indeed a sterile part, which gives no revenue to the society by itself.
   We have expounded above how the productive power of labour has been increased due to a larger number of exchanges among labourers. It is to these exchanges that we owe the accumulation of the national wealth. Therefore, it was of the most importance to make them easy to multiply. So excellent was the idea to make sign of an infinitely divisible commodity; a commodity whose value is still the same when divided; whose production cost an amount of labour in proportion to its volume; which would have represented more value for this volume, and would have been easier to transport than any other commodity of the same value; which, finally, would have been, or at least could have been, of constantly equal quality. All these advantages were found united in precious metals, silver and, still more, gold. For the poor nations, they were also found in copper. It was not long before the owner of a commodity to consume which was unnecessary for him realised that it was convenient for him to exchange it for another commodity which is also unnecessary for him. The latter is a piece of metal of which he knew no use, but which he was sure was equally acceptable all over the world, while the commodity he possessed then could be only relevant to its consumer.