Thursday 17 December 2009

Book 2, chapter 6, paragraph 09

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 69-70]

   Supposons que le salaire d’un manouvrier, dans un Département donné, soit d’un franc par jour de travail, et que sur ce franc il y ait soixante centimes pour son salaire nécessaire, ou la dépense en aliments, vêtements et logement, dont il ne peut se passer sans que ses forces diminuent et que sa santé s’altère; vingt centimes qu’il met en réserve pour les jours de repos, soit imposés par la loi ou le culte, soit forcés par les intempéries de la saison, les indispositions auxquelles il doit s’attendre, et les suspensions momentanées d’ouvrage; enfin vingt centimes de salaire superflu, qu’il destine à se procurer quelques jouissances. Il y a donc quatre-vingts centimes de ce salaire destinés à acheter des objets de première nécessité; si l’ouvrier ne recevait rien au delà, il faudrait qu’il obtînt une augmentation toutes les fois que ces objets croîtraient de prix, ou qu’il pérît de misère; mais comme il a de plus encore vingt centimes, il peut parer à cette augmentation avec une partie de ce superflu.

[Translation]

   Let us suppose that the wage of a day-labourer in a given department should be one franc per day of labour, and that 60 centimes of this franc should be for his necessary wage, or for feeding, clothing, and lodging, with which he cannot dispense without weakening his powers and without damaging his health; that he should reserve 20 centimes for holidays, either imposed by laws or religion, or forced by the bad weather of the season, by the bad physical condition in which he expects himself to be, and by temporary suspensions of labour; finally, that he destines the other 20 centimes, his surplus wage, for procurement of some enjoyments. Therefore, 80 centimes of this wage is destined for purchase of objects of the first necessity; if the labourer received as much, he would need a rise in wage every time these objects rise in price, or he would not fail to perish in misery, but he can cope with this rise with a part of this surplus, as he has 20 centimes more.