Wednesday 6 May 2009

Book 1, chapter 6, paragraphs 14-15

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 173-74]

   Les créances portant intérêt, tant par obligation que par simple billet, sur le trésor public, les compagnies de commerce, ou les particuliers, sont d’une toute autre nature que le papier-monnoie [monnaie]; on est aussi empressé à les garder qu’à se défaire de l’autre; quoiqu’on les échange quelquefois ou entre elles ou avec des marchandises, elles ne forment cependant point partie de la circulation, aussi retardent-elles moins le numéraire en le remplaçant qu’elles n’accélèrent sa marche en multipliant les valeurs à échanger.
   Le numéraire dans les prêts tout comme dans les achats, n’est que le signe de la transmission d’une valeur plus réelle, d’une richesse plus utile; c’est cette valeur qui est l’origine du capital immatériel, et sur laquelle il est hypothéqué. La richesse mobiliaire [mobilière] est la possession du fruit du travail accumulé de l’homme, qui peut toujours s’échanger contre un nouveau travail exigible; la richesse immatérielle n’est plus que ce droit d’exiger un nouveau travail, détaché du fruit du travail précédent déjà donné en échange.

[Translation]

   Bills of credit bearing interest, in form of bonds as well as simple bills, on the public treasure, commercial companies, or individuals, are of different nature from paper money. People are as eager to keep the former as to dispose of the latter. Although the former are sometimes exchanged for one another or for commodities, they do not form part of the circulation, and therefore they do not so much delay specie by replacing it, as accelerate its velocity by multiplying things of value to exchange.
   Specie on loan as well as on sale is only the sign of the transfer of something more real of value, namely a more useful piece of the wealth. It is this thing of value which is the origin of intangible capital, and by pledge of which it is secured. The movable wealth is possession of the fruitage of accumulated labour of mankind, which can always be exchanged for due new labour. The intangible wealth is no more than this right to new labour, distinct from the fruitage of the past labour already offered in exchange.