Thursday 26 February 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 01

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 81-82]

Dans les trois chapitres qui précèdent celui-ci, nous avons examiné successivement l’origine de la richesse nationale, et les deux manières dont elle peut s’accumuler; nous avons vu que soit qu’elle se fixe ou qu’elle circule, il est dans sa nature de produire annuellement une augmentation de valeur, que nous avons déjà pu soupçonner de former le revenu national. Mais il est fort important de s’arrêter davantage sur cet examen, et de résoudre définitivement la question qui se présente à nous: quel est ce revenu national? ou, quelle est la portion de la richesse circulante chez une nation, que les individus qui la composent peuvent consommer dans l’année, sans la faire déchoir de sa prospérité actuelle? Puisqu’une nation comme un particulier a des recettes et des dépenses, elle doit aussi comme un particulier maintenir la balance entr’elles. Si ses dépenses égalent ses revenus, sa fortune demeurera au même point, sans faire de progrès et sans décliner; mais elle s’accroîtra si ses dépenses n’égalent pas ses revenus, et elle se dissipera si les premières surpassent les seconds. Le bilan annuel de ses revenus et de ses dépenses peut donc être considéré comme le thermomètre de sa prospérité.

[Translation]

In the three chapters above we have examined the origin of the national wealth, and successively the two ways it can be accumulated. We have seen that the wealth adds to value annually in nature, whether fixed or circulating, and we have already almost reached the insight that the national revenue derives from the nature of the wealth. But it is very important to dwell longer on this examination and to solve definitely the question which presents itself to us: what is this national revenue? or what is that portion of the wealth circulating at a nation which the individuals which compose it can consume in the year without damaging its present prosperity? Since a nation, like an individual, has revenue and expenditure, it must, like him too, strike the balance between the two. If the revenue equals the expenditure, its fortune will remain the same with no rise or fall. But the fortune will increase if the expenditure is not as large as the revenue, and it will decrease if the former surpasses the latter. The annual account of the revenue and the expenditure can therefore be considered as the standard of the prosperity of the nation.