Friday 24 December 2010

Book 3, chapter 8, paragraph 19

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 402-404]

   Le traité de commerce signé le 26 Sept 1786 était en effet, quelques réclamations qu’il ait excitées, avantageux pour les deux nations; et il l’était pour les producteurs de chacune, comme le remarque M.r Pitt, (qui, ainsi que les autres politiques, compte ici pour rien l’intérêt des consommateurs) en raison de l’étendue du marché qu’il offrait à l’une chez l’autre; c’est-à-dire, en raison de la population et de la richesse de la nation avec laquelle elle contractait. Le principe général de ce traité, était d’admettre mutuellement l’importation et l’exportation des marchandises de l’un et de l’autre pays, moyennant une contribution modique, et proportionnée à leur valeur, qu’elles paieraient à leur entrée (5). Les Français avaient eu la condescendance de consentir à ce que les Anglais; pour maintenir le traité de Methuen, ne fissent payer aux vins de Portugal, que les deux tiers des droits d’entrée qu’ils leur faisaient payer à eux-mêmes; ce qui n’était pas juste, mais ne leur devenait défavorable, qu’autant que ces droite étaient fort élevés.

[Translation]

   The treaty of commerce signed on 26 September, 1786, whatever complaints it might provoke, was in fact advantageous to the two nations. And it was so to producers of each country, as Mr Pitt notes (who slights the interest of consumers here as well as in other policies), in proportion to the extent of the market offered by it to one nation in the other’s country; that is to say, in proportion to the population and the wealth of the nation with whom she contracted. The general principle of this treaty was for both the countries to allow each other to import and export commodities, on the condition of a tax slight and proportional to their value to be levied upon their entry (5). The French had been generous to consent that the English, in order to maintain the treaty of Methuen, subjected the Portuguese wine to only two thirds of the import tax levied upon the French wine. This was not just but was only unfavourable to them when these taxes were much raised.