Wednesday 24 November 2010

Book 3, chapter 7, paragraph 43

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 375-376]

   Comme les mêmes causes d’inexactitude et d’erreur, doivent avoir influé sur l’un et l’autre calcul; comme tout au moins celui du produit des douanes, doit être fondé sur des faits positifs; cette comparaison, sans nous donner la mesure du commerce de l’Espagne, nous donne une approximation de l’influence qu’a eu sur sa prospérité la liberté qu’on lui a accordée, quelque circonscrite qu’elle soit. L’accroissement que lui donnerait une entière liberté de commerce, serait encore bien plus considérable, non-seulement en raison du peu d’activité de la marine Espagnole, et du peu de capitaux dont dispose cette nation, mais plus encore, en raison du caractère de lenteur et de nonchalance, que le Gouvernement et la religion lui ont imprimé, dans les colonies comme dans la métropole, et qui ne peut être détruit que par son mélange avec d’autres nations, ou par l’activité des commerçants aventuriers, qui parcourraient ces vastes contrées, pour découvrir les trésors qu’elles recèlent, et appeler leurs habitons, par l’offre de jouissances et de richesses, à les exploiter pour le exploiter pour le service de l’Univers. Le génie des Anglais et des Hollandais, porté au Pérou et au Mexique, ferait plus pour ces deux contrées, que les capitaux mercantiles de ces deux Peuples opulents.

[Translation]

   Since the same causes of incorrectness and error must have influence both of the calculations, since at least the calculation of the produce of customs duties must be grounded upon positive facts, this comparison does not give us the measure of the Spanish trade but an approximation of the effect that the freedom accorded to her trade has exerted upon her prosperity, however limited the freedom mamy be. The boost of her trade due to completely free trade would be all the more, not only for lack of activity in the Spanish navy, and of capital at her disposal, but also for the character of slowness and nonchalance which her government and her religion have implanted in the colonies as well as the home country, and which can be extinguished only by her contacts with other nations, or by the activity of adventurous merchants, who would struggle through these vast countries to discover treasures hold there, and to call on their habitants, by offering enjoyments and riches, to exploit them at the service of the Universe. The genius of the English and Dutch nations, brought to Peru and Mexico, would do more for these two countries than mercantile capitals of these two opulent peoples.