Saturday 17 April 2010

Book 3, chapter 2, paragraph 31

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 189-191]

   Nantes avait eu autrefois treize raffineries de sucre, qui si elles subsistaient encore, pourraient souffrir du commerce libre de cette denrée; mais il n’en existe plus une seule. On y comptait de même deux cents métiers pour le coutil, quarante pour le basin, etc, mais tous ces ateliers sont fermés; sept fabriques de toiles peintes produisaient avant 1789 cent mille pièces par année, qui se débitaient aux foires de Bordeaux ou de Beaucaire, et au delà des mers. Les cinq qui existent encore n’en produisent que 25000 pièces, toutes destinées pour la consommation intérieure. La ville de Nantes, plus à portée qu’aucune autre des cotons et des toiles des Indes, est peut-être celle de France où de pareilles manufactures peuvent le mieux prospérer, surtout si elles sont dégagées du monopole d’une compagnie, et des droits imposés à l’entrée sur les toiles et les cotons, qui sont également contraires à tous les systèmes d’économie. Puisque ces manufactures ont travaillé autrefois pour l’étranger, il est très probable qu’elles n’ont rien à craindre de la concurrence des indiennes des autres nations; s’il en est autrement, c’est un signe qu’une pareille industrie ne convient point à la France. Aucune autre des manufactures de ce Département ne paraît avoir rien à craindre d’un commerce libre (16).

[Translation]

   Nantes had had thirteen refineries of sugar before, which could suffer from free trade of this staple food if they still existed. But there is no longer any refinery. In like manner, there were 200 looms for drill, 40 for brocade, and so on, but all these manufactories are closed. Seven manufactories of print produced 100,000 pieces a year, which was carried to fairs of Bordeaux or Beaucaire and overseas. Five of them, which still exist, now produce only 25,000 pieces, which are all destined for consumption at home. The city of Nantes, to which cotton and linen from Indies are more available than to any other city, is perhaps where such manufactories can be the most prosperous in France, particularly if they are deprived of the monopoly of a company, and of taxes imposed upon imported linen and cotton, taxes which are also contrary to all the systems of economy. Since these manufactories used to be operated for foreign markets, it is very probable that they have no reason to fear competition with India print from other countries. Otherwise, this is a sign that such an industry is not adequate for France. No other manufactory in this department seems to have any fear about free trade (16).