Saturday 2 May 2009

Book 1, chapter 6, paragraph 10

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 167-68]

   C’est toujours dans le même système d’un crédit créateur, que l’on a vu des gens assurer que la dette publique enrichissoit [enrichissait] un État, puisque d’une part celui qui recevoit [recevait] un salaire du Gouvernement, vivoit [vivait] de l’argent emprunté, et que de l’autre celui qui l’avoit [avait] prêté, étoit [était] aussi riche qu’auparavant; qu’on a vu des compagnies de particuliers, la compagnie d’Ayr-Bank d’Edimbourg par exemple, entreprendre de prêter des billets de banque à tous ceux qui voudroient [voudraient] faire des entreprises de commerce, de manufactures, et même d’agriculture. Le mauvais succès de toutes les applications de ce système, démontre assez sa fausseté, et fait bien voir qu’il y a dans les créances et dans le capital immatériel quelque chose de positif et de réel, à quoi l’imagination ne peut suppléer.

[Translation]

   It is always in the same system of a credit creator that you have seen people assure that the public debt enriched a state, because he who received wages from the government lived on a loan on one hand, and he who lent it was as rich as before on the other hand; that you have seen some private companies (for example, the company of Ayr Bank of Edinburgh) attempting to lend many bank notes to all those who wanted to undertake enterprises of commerce, manufactures, and even agriculture. The ill success of all the applications of this system sufficiently demonstrates its falsity, and convinces us that there is something positive and real in credit and in intangible capital, for which the imagination can be no substitute.