Thursday 4 June 2009

Book 1, chapter 7, paragraph 14

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 208-09]

   Dans quelque but que l’on veuille calculer la balance du commerce, le moment et le lien que l’on choisit pour évaluer les marchandises importées et exportées, occasionnent de nouvelles erreurs, et c’est encore une observation de Mr. Necker. En effet, le calcul se fait toujours à la Douane des frontières, soit que la nation soit habituellement prêteuse ou emprunteuse: il se fait ainsi pour la Russie tout comme pour l’Angleterre, quoique des étrangers fassent tout le commerce extérieur de la première; et que tout celui de la seconde soit fait par des nationaux. Les marchandises qui sortent des ports de Riga, de Pétersbourg, et d’Archangel non plus que celles qui y entrent, ne sont point la propriété des Russes; les premières ont cessé de l’être dans le marché intérieur où elles ont été vendues; les secondes deviendront que dans ce même marché intérieur où les Russes les acheteront [achèteront]. D’autre part, les marchandises importées en Angleterre, appartiennent à des Anglois [Anglais], longtem[p]s avant que d’arriver au port; celles qu’ils exportent, leur appartiennent long-tem[p]s après en être serties. La valeur de la créance ou de la dette nationale ne doit être estimée cependant qu’au montent où la marchandise est transmise du négociant national à l’étranger, ou vice versa. Elle est par conséquent accrue de tous les profits et de tous les frais intermédiaires jusqu’à cette transmission.

[Translation]

   For whatever purpose you may want to calculate the balance of trade, the time and place you choose in order to evaluate imported and exported commodities cause some new errors, and this is another observation of Mr Necker. Indeed, the calculation is always made in the Customs [Bureaus] on the borders, whether the nation may be a lender or a borrower. It is made therefore for Russia exactly in the same way as for England, though foreigners monopolise all foreign trade of the former, and some nations share foreign trade of the latter. The commodities shipped from the ports in Riga, St. Petersburg, and Archangel [Arkhangelsk] are not in the possession of the Russians, nor those arriving at the ports. The exports ceased to be so in the home market where they were sold, and the imports will only get so in that same home market where Russians will purchase them. On the other hand, commodities imported to England belong to the English long before they arrive ashore, and those exported from the country belong to them long after they leave overseas. The value of the credit or of the national debt, however, must not be estimated until the commodities are transferred from national to foreign merchants, or vice versa. The value is consequently higher by all the profits and costs for intermediaries up to the transfer.