Tuesday 17 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 33

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 110]

   Lorsqu’une nation s’enrichit, ce qui revient toujours à dire lorsqu’elle consacre chaque année une plus grande masse de richesse mobiliaire [moblière] avancer le salaire nécessaire, et à fournir l’entretien d’un plus grand nombre d’ouvriers productifs, elle les fait naître, elle les appelle de l’étranger, ou elle les élit d’entre les hommes qui composent la classe improductive. Mais pour les déterminer au travail, il ne suffit pas de leur offrir le salaire nécessaire; c’est par un partage plus libéral du superflu que les capitalistes les y engagent; c’est en leur offrant un salaire assez considérable pour vaincre la nonchalance ou les préjugés, et pour faire envisager, ainsi que dans l’Amérique libre, le travail manuel comme l’une des sources les plus abondantes de revenu. Aussi est-ce chez les nations dont la prospérité va en crossant qu’il y a le plus de jouissances, et la plus grande massé de bonheur pour la classe moins aisée de la société, pour celle dans laquelle il dépend de chacun d’entrer (8).

[Translation]

   If a nation is ascending, a fact which means that it allots a larger amount of the movable wealth for advance of the necessary wages every year, and for supply of provisions to a larger number of productive labourers, it proliferates them domestically, calls labourers of the same sort from abroad, or turns unproductive into productive labourers. But, in order to determine them to labour, it is not sufficient to offer them the necessary wages. It is by permitting them to participate in a more liberal distribution of the surplus that the capitalist engages them in labour; that is, by offering them wages high enough to dispel easy-going ways or prejudices, and to make them think of manual labour as one of the richest sources of revenue, as in the Independent America. Therefore, it is in countries which make gradual progress toward prosperity that the worse-off class of the society, into which it depends upon each to enter, live the most joyful and happiest life (8).