Wednesday 17 June 2009

Book 1, chapter 8, paragraphs 02-03

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 226]

   Le travail fructueux, ainsi que nous l’avons dit plusieurs fois, ne s’entreprend qu’autant qu’un salaire nécessaire met en mouvement l’ouvrier productif. Ce salaire est composé de la partie matérielle [,] circulante et mobiliaire [mobilière] de la richesse nationale, que les ouvriers appliquent immédiatement à leur usage, et dont la possession ou la consommation leur est indispensable pour vivre et pour travailler; l’aliment, le vêtement, le logement, les outils, et non point l’or qui achète toutes ces choses, constituent réellement le salaire nécessaire des ouvriers.
   La quantité de mobilier circulant qu’une nation possède, dépend de son état actuel de richesse; la proportion entre la partie de ce mobilier qu’elle emploie au salaire nécessaire et celle qu’elle dissipe, dépend de sa sagesse et de son économie; enfin l’effet qu’elle peut produire et le travail qu’elle peut animer, avec une portion égale de richesse, et une somme égale de salaire nécessaire, dépendent du plus ou moins de rapidité de la circulation de cette richesse.

[Translation]

   The fruitful labour, as we have said repeatedly, is only performed as long as necessary wages put productive labourers at work. These wages are composed of the tangible, circulating and movable part of national wealth, which labourers immediately apply to their use, and whose acquisition or consumption is indispensable for them to live and work; food, clothing, lodging, tools, not money which buy all these things, really constitute the necessary wages for labourers.
   The quantity of circulating movables in the possession of a nation depends upon the current state of its wealth. The proportion between that part of movables employed for necessary wages and that part wasted depends upon the national wisdom and frugality. Finally, how much the nation can produce and how much labour it can perform, with a given portion of wealth and a given amount of necessary wage, depends more or less upon the rapidity of the circulation of this wealth.