Wednesday 29 December 2010

Book 3, chapter 8, paragraph 24

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 413-414]

   Après que la plus productive de toutes les industries, l’agriculture, a été complètement saturée de capitaux, les Suisses ont destiné les leurs à commercer sur ses produits; un fonds très considérable est consacré à ce négoce; on en pourra juger en apprenant que le seul petit Canton de Schwitz, qui n’a pas quinze lieues quarrées de superficie, dont près de la moitié peut-être est occupée par des rochers stériles, ou des glaces éternelles, exporte chaque année par son port de Brunnen, trois mille vaches d’une si belle race, qu’elles ne se vendent pas moins de quinze louis, l’une dans l’autre; en sorte que son exportation en bétail seulement, qui passe presque tout en Italie, s’élève à 1.080000 fr. Il faut y ajouter celle en fromages, en bois et en merrains, qui est aussi très considérable. Les autres Cantons font aussi bien que celui-là un commerce immense sur les productions de la terre.

[Translation]

   After agriculture, the most productive of all industries, was entirely full of capitals, the Swiss allocated their capitals to trading the agricultural produce. A very large sum of fund is allotted to this trade. We can make this judgement from the knowledge that the small canton of Schwyz alone, which is fifteen square leagues large, and almost a half of which sterile rocky mountains and the eternal ices account for, exports three thousand cows of such good pedigree from its port of Brunnen, that one of them is sold, on average, for fifteen or more louis d’or. Consequently, its exportation of livestock alone amounts to 1,080,000 francs, beyond that of Italy as a whole. In addition, there is a huge amount of exportation of cheese, woods and antlers. The other cantons also do an immense trade in the produce of the earth.