Wednesday 25 August 2010

Book 3, chapter 5, paragraph 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 280]

   Lorsque l’industrie et le commerce sont libres, le nombre d’ouvriers dans chaque métier, celui de commerçons dans chaque négoce, doit se proportionner toujours aux besoins de la consommation. S’il n’y a de l’ouvrage que pour dix charpentiers dans une ville, au cas qu’il s’en forme douze ou quinze, ceux-là ne faisant que l’ouvrage pour lequel dix auraient pu suffire, ne retireraient entr’eux tous que le salaire qu’on aurait donné à ces dix; ils gagneraient donc moins qu’ils n’auraient pu gagner en embrassant tout autre métier: les moins habiles d’entr’eux, ou passeraient à une autre profession, ou quitteraient le pays en cherche d’ouvrage, et personne ne se présenterait pour remplir leur poste, jusqu’à ce que l’équilibre entre les divers métiers fût rétabli.

[Translation]

   With free trade and industry, the number of labourers in each business, and that of merchants in each trade, should always be in proportion to the needs of consumption. If there were employment only for ten carpenters in a city in the case where there are twelve or fifteen carpenters, they would only do work for which ten would have been sufficient, and would receive the wages the ten would have been given by the gross. Therefore, they would gain less than if they had tried any other trade; that is, if the least skilful men among them had transferred to another profession or had left the country for employment. In this case, no one would make the appearance to supply their vacancies, until the balance among different trades is restored.