Monday 20 July 2009

Book 1, chapter 9, paragraph 20

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 269-70]

   On ne peut partir avec lui du produit brut de la terre pour calculer la valeur totale de la richesse mobiliaire [mobilière], qu’autant qu’on convient avec les économistes, que le travail ne fait que changer la forme de ce produit sans ajouter à sa valeur; mais nous au contraire, en développant les principes d’Adam Smith, nous avons reconnu que dans le prix des marchandises se trouvent confondus, non-seulement le salaire nécessaire qui représente à lui seul le produit brut consommé par ceux qui les ont manufacturées, mais encore le salaire superflu, le profit et la rente, qui en augmentent considérablement la valeur: nous avons eu lieu de nous assurer qu’une nation prospérante ne consomme pas si vite, qu’elle produit, et qu’elle dispose en même tem[p]s de la récolte et du fruit des travaux de plusieurs années; nous avons vu que les productions peu altérées par les arts, doivent elles-mêmes nécessairement être accumulées, puisque le marchand de blé, par exemple, doit remplacer le capital du fermier par un capital égal ou à peu près à toute la valeur de sa récolte, afin que celui-ci puisse recommencer ses semailles et ses travaux; et que si le fermier lui-même est marchand de blé, il lui faut deux capitaux, l’un pour attendre l’acheteur, et l’autre pour continuer son travail, en sorte qu’on doit doubler le produit brut, afin d’avoir le capital que l’agriculture fait circuler dans chaque pays. Quant aux produits des manufactures, la nation possède souvent en même tem[p]s ceux de quatre ou cinq années, et parmi ceux-là, il en est dont la valeur est décuple, comme les étoffes de laine ou de coton; ou centuple, comme les marchandises de Sheffield et de Birmingham, de celle de la matière première, que Mr. Garnier prend pour base de son évaluation.

[Translation]

   Following him, you can begin with the gross produce of land in order to calculate the total value of movable wealth, but only as log as you agree with the economists, that labour only transforms this produce without adding to its value. But, on the contrary, developing the principles of Adam Smith, we have recognised that the price of commodities does not only include the necessary wages (which in his eyes represent only the gross produce consumed by those who have manufactured them), but also the surplus wages, profits and rent, which add much to the value of the produce. We have had every reason to assure ourselves that a prosperous nation does not consume as soon as it produces, and that the nation has at its disposal the harvest and the fruitage of labour of several years. We have seen that the produce little changed by arts should itself be accumulated necessarily, because a corn merchant, for example, should replace the capital of a farmer by a capital of little or no more value than his harvest, in order that the farmer may restart sowing and labouring. Moreover, if the farmer himself is a corn merchant, he must have two capitals, one of which is for waiting for purchase, and the other for continuation of his labour. Consequently you should double the gross produce, in order to have the capital circulating in agriculture in each country. As for the produce of manufactures, the nation often possesses that of 4 or 5 years at the same time, and there is a part of this produce whose value is ten times as much, such as wool or cotton drapery, and there is another part whose value is a hundred times as much, such as commodities from Sheffield and Birmingham, as that of the raw materials. Mr Garnier makes an evaluation on the basis of these commodities.