Sunday 21 November 2010

Book 3, chapter 7, paragraph 40

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 371-372]

   Ce n’est qu’en 1778 que la liberté du commerce fut accordée aux colonies continentales de l’Espagne. Porto-Rico commença à en jouir dès 1765, et les autres possessions Espagnoles à différentes époques, toutes postérieures à celle-là. Cette liberté n’est autre chose que la suppression des entraves, mises dès le temps de Philippe second, sur le commerce entre la métropole et ses colonies; la communication de ces dernières avec tous les autres États, n’en est pas moins sévèrement interdite; le pourvoyeur du marché le plus riche et le plus vaste de l’Univers, n’en est pas moins le peuple le plus dépourvu de capitaux, de manufactures, et d’activité de l’Europe; en sorte qu’il est de toute impossibilité que son commerce soit aucunement proportionné, à l’étendue des États qu’il devrait vivifier.

[Translation]

   Only in 1778 was free trade accorded to the continental colonies of Spain. Puerto Rico started to enjoy it as early as 1765, and other possessions did at different times after that. This freedom is nothing but the abolition of the restraints placed in the time of Philippe II upon trade between the home country and her colonies. The communication of these colonies with all other states is nonetheless severely prohibited. The provider of the richest and vastest market in the Universe is nonetheless the people who are the shortest in capital, manufactures, and activity in Europe. As a consequence, it is not possible at all that her trade will be in proportion to the extent of the states that it would be obliged to animate.