Sunday 12 July 2009

Book 1, chapter 9, paragraph 12

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 259]

   Quelqu’accroissement que prenne la richesse nationale, elle n’élèvera jamais les salaires des ouvriers jusqu’au point de ne plus laisser d’avantage à ceux qui les feroient [feraient] travailler. Dès l’instant qu’enhardis par la concurrence entre les entrepreneurs de manufactures, les ouvriers formeroient [formeraient] la prétention déraisonnable de priver les capitalistes de tout ou de presque tout profit sur leurs ouvrages, ceux-ci destineroient [destineraient] une assez grande masse de capitaux au commerce étranger, pour laisser un vide dans leur pays, et pour que les journaliers privés d’ouvrage fussent obligés de rabattre de leurs demandes. D’autre part ces ouvriers, pourvu que le commerce et les manufactures soient libres, supposition d’après laquelle nous partons toujours, seront constamment assurés, si leur pays est riche, d’y retenir en modérant leurs demandes, une masse de capitaux suffisante pour animer leur industrie.

[Translation]

   However huge the national wealth may become, it will never raise the wages of labourers to the point where there remains no advantage in the hands of those who would employ them. If labourers made an absurd demand to leave capitalists with little or no profit upon their works, presuming on competition among entrepreneurs of manufactures, the capitalists would immediately appropriate a sufficiently large amount of capital to foreign trade, leaving some room in their country, and forcing the unemployed day labourers to drop their demand. On the other hand, as long as trade and manufactures are free, an assumption accroding to which we always start, those labourers will be constantly sure of keeping home an amount of capital enough to animate their industry by dropping their demands, if their country is rich.