Saturday 8 August 2009

Book 2, chapter 1, paragraph 19

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 286-87]

   Si cette toile produite dans un pays, est destinée à être consommée dans un autre; il faut ajouter à son prix intrinsèque, les salaires des voituriers, matelots, et autres ouvriers employés à son transport, ceux des garde magasins, des marchands et de leurs commis; la rente du capital fixe employé, soit à la construction dés vaisseaux et des voiturés, soit à celle des magasins; enfin le profit sur la somme totale du capital circulant avancé. Si ces trois valeurs sont calculées au prix courant, eu égard au tem[p]s et aux lieux, la marchandise est encore à son plus bas prix possible, au-dessous duquel sa production ou son importation cesseroient [cesseraient]. Le profit du négociant en gros peut donc n’être point une perte pour l’acheteur. Il en est de même du profit du marchand en détail; car lorsque, pour la commodité du débit, il deviendra convenable que de nouveaux commis soient salariés pour traiter avec les consommateurs, que de nouveaux magasins soient destinés à contenir la marchandise à détailler, et que la vente de cette marchandise soit soumise à un plus long retard, parce que le capital ne sera point remplacé par celui du marchand en détail; mais seulement maille à maille par le revenu du consommateur, il n’y aura aucun capitaliste qui avance ces nouveaux salaires, cette nouvelle rente, et qui prolonge l’emploi de son capital, s’il ne retrouve dans la vente de sa marchandise, non-seulement de quoi couvrir tous ces frais, mais encore un profit proportionné à ses avances.

[Translation]

   If this drapery produced in a country is destined for consumption in another country, it is necessary to add to its intrinsic price the wages of transporters, sailors, and other labourers employed in its transport, those of storehouse keepers, merchants, and their assistants; the rent of the fixed capital, employed either for construction of ships and carriages or for that of stores; finally the profit upon the sum total of the circulating capital advanced. If these three values are calculated at the current price, in the consideration of time and place, the commodities are again at their lowest price possible, below which their production or importation would come to a halt. The profit of wholesale merchants can, therefore, be no loss for purchasers. This is true of the profit of retail merchants. The reason is as follows. It will sometimes become proper for the purpose of sales to pay new store assistants for waiting on consumers, to build new stores for storing commodities for retail, and to subject the sale of these commodities to longer delay, because the capital will not be replaced by that of the retail merchant, but only little by little by the revenue of the consumer. Then, there will be no capitalist who advances these new wages, this new rent, and who prolong the employment of his capital, if he does not find compensation for all the costs in the sale of his commodities, let alone a profit proportional to his advances.