Wednesday 11 August 2010

Book 3, chapter 4, paragraph 10

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 262-263]

   Désormais que toutes les portes sont ouvertes pour arriver au commerce et aux arts, comme l’artisan qui ne travaille pas bien, reste sans ouvrage, et que le négociant qui n’entend pas les affaires se ruine, tous ceux qui se destinent à l’un ou l’autre de ces états, n’ont pas moins d’intérêt qu’autrefois à savoir bien leur métier; mais il est probable que tous n’y arriveront pas à l’avenir par la même route. Ceux pour qui le temps est plus précieux que l’argent, payeront leur instruction, et en feront leur affaire unique. La demande de maîtres qui enseignent leur métier, engagera plusieurs négociants et plusieurs artisans distingués, à faire de l’art de former promptement des élèves l’objet principal de leur industrie. Ces maîtres consacreront tous leurs soins à bien enseigner, et leurs élèves toute leur ambition à apprendre promptement, pour se trouver plutôt en état de gagner leur vie. La science du négociant sera ramenée à ses vrais principes, rien de ce qui en fait partie ne sera oublié, l’émulation aiguisée par l’intérêt personnel agira sur l’écolier et sur l’instituteur, et l’on verra se former en six mois ou une année, de bien meilleurs apprentis, dont les connaissances seront bien plus étendues et plus approfondies, que ceux qui se forment avec penne, en trois ou quatre ans (3).

[Translation]

   Given that all doors are open for commerce and arts, the artisan can finds no job if he does not work well, and the merchant ruins himself if not well informed of his business affairs. Therefore, whoever tries to be an artist or merchant takes as much, or more, interest as before in understanding his business well. However, it is probable that every one will not arrive there by the same route in the future. Those who think time more precious than money will pay for instruction, and will concentrate to receiving it. On the side of the master who gives instruction, it will be demanded that several distinguished merchants and artisans should take the art of training students for the principal object of their industry. These masters will devote all their attention to giving good instruction, and their students will devote all their ambition to speedy learning, in order to be able soon to live on their own. The science of the merchant will be sublimed to his true principles, all of its parts will be conserved, the emulation provoked by private interests will work upon both the learner and teacher, and we shall see much better apprentices prepared with more extensive and profound knowledge after six months or one year training, than those barely prepared after three or four years training today (3).