Tuesday 22 December 2009

Book 2, chapter 6, paragraph 14

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 79-81]

   L’impôt qui coûte le plus au pauvre; quoiqu’il le paye sans le savoir, est probablement celui des douanes, à cause de la perte qu’il occasionne sans profit pour personne(2); il en paye cependant bien d’autres encore. La barrière et les octrois renchérissent un grand nombre de denrées qui lui sont nécessaires; l’impôt des fenêtres et celui des patentes portent aussi le plus souvent sur son salaire, la seule source de son revenue; d’autres contributions enfin pèsent occasionnellement sur lui, comme nous le verrons au chapitre suivant, en sorte que si le salaire que lui paye l’entrepreneur d’un ouvrage comprend un superflu, l’on peut douter qu’il en puisse appliquer aucune partie à se procurer des jouissances; lorsqu’il s’en donne quelqu’une, c’est souvent aux dépens du fonds qu’il devait réserver pour les jours de repos, et qu’on ne peut considérer que comme faisant partie de son salaire nécessaire.

[Translation]

   The tax which costs the poor the most, though they pay it without knowing so, is probably that of customs, due to the loss it causes without profit to any one(2). However, they pay still other taxes. The barrier and octroi raise a large number of staples in price which are necessary for them. Window tax and trade tax [patente] also often weigh the most upon their wage, the only source of their revenue. Other taxes, after all, weigh sometimes upon them, as we shall see in the next chapter, so that, if the wage the entrepreneur pay to them from a work contains a surplus, it is unclear whether they can apply any part of it for procurement of enjoyments. When he is given some of enjoyments, it is often for spending of the stock that he should reserve for the joys of rest, and that is regarded only as comprising a part of his necessary wage.