Monday 16 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraph 32

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 108-109]

   C’est seulement le salaire nécessaire, et non pas le salaire total des ouvriers productifs, qui détermine la masse de travail mise en mouvement, et qui se retrouve en entier dans la production; le salaire superflu est destiné par l’ouvrier à son luxe et à ses jouissances; tantôt il échange l’étroit nécessaire auquel il a droit contre des alimen[t]s et des vêtemen[t]s plus de son goût, tantôt il consacre ce superflu qui forme son revenu à l’entretien d’ouvriers improductifs qui contribuent à ses plaisirs, tantôt ce superflu lui est enlevé par les impôts du Gouvernement pour maintenir d’autres ouvriers improductifs qu’on suppose utiles à sa défense. Ces différen[t]s emplois du salaire superflu entrent tous également dans la classe des dépenses nationales et quelle que soit la proportion entre le salaire superflu et le nécessaire, si celui-ci reste le même, la valeur de la production n’en est pas altérée; elle ne l’est pas même, soit que l’ouvrier ne puisse obtenir du capitaliste aucun salaire superflu, soit que celui-ci lui soit enlevé en entier par lei impôts. Mais dans l’un et l’autre cas un homme sensible ne peut voir sans douleur la classe la plus intéressante de la nation; celle qui la nourrit toute entière du fruit de ses sueurs, privée de toutes ses jouissances, pour en faire le partage de gens oisifs, ou qui lui sont à charge.

[Translation]

   It is only the necessary wages, not the total wages of productive labourers, that determine the amount of the employed labour, and that are found again as a whole in the production. The labourers allot the surplus wages for their luxury and enjoyment. Sometimes they exchange those basic necessaries to which they have the right for foods and clothing better to their taste. Sometimes they allot that surplus which forms their revenue for maintenance of unproductive labourers who contribute to their pleasure. Sometimes they are deprived of the surplus by taxation of the government in order to maintain other unproductive labourers who are supposed to serve their defence. These different employments of the surplus wages all enter into the class of the national expenditure, and, whatever proportion between the surplus and the necessary wages, the value of the production is unchanged as far as the necessary wages remain the same. It is unchanged even if the labourer may obtain no surplus wages from capitalists, or even if he may be deprived by all the surplus wages by taxation; though, in both the cases a sensible man cannot see without sorrow the most interesting class of the nation, who provide the nation with all the fruit of their toil, deprived of all their joys, in order to distribute them among idle men, or those of whom they take care.