Friday 6 February 2009

Book 1, chapter 2, footnote 02

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 49-50]

(2) Cette partie de la rente foncière est celle que les économistes ont décorée du nom de produit net, comme étant le seul fruit du travail qui ajoutât quelque chose à la richesse nationale. On pourroit [pourrait] au contraire soutenir contre eux, que c’est la seule partie du produit du travail, dont la valeur soit purement nominale; et n’ait rien de réel; c’est en effet le résultat de l’augmentation de prix qu’obtient un vendeur en vertu de son privilége [privilège], sans que la chose vendue en vaille réellement davantage. Ainsi cent minots de sel, dans un pays de grande gabelle, se vendoient [vendaient] beaucoup plus que dans un pays franc, et le surplus du premier prix étoit [était] une valeur de convention, analogue à celle qu’on ajoute aux fruits de la terre, pour trouver dessus de quoi payer la rente. Dans le fait le sel n’avoit [avait] pas cependant une valeur intrinsèque plus considérable dans un pays de gabelle que dans un pays franc également éloigné des salines. Mais il y a une différence importante entre les deux monopoles que nous comparons, c’est que celui qui est accordé aux propriétaires de terres, ne leur est pas utile à eux seulement, il est utile et même nécessaire à la communauté, les terres ne pouvant être bien cultivées que lorsqu’elles sont changées en propriétés, tandis que le privilége [privilège] des gabelles ne profitoit [profitait] qu’au monopoleur. Il est important de relever en toute occasion les principes des économistes, on les a trouvé faux à l’épreuve, et cependant bien des gens les croient encore incontestables en théorie, ce qui jette de la défaveur sur toute la science. On les confond aussi avec ceux d’Adam Smith, et Mr. Garnier en les représentant de nouveau, (note XXIX de sa traduction, et ailleurs) attaque par la base, peut-être même sans y songer, le système de l’auteur qu’il traduit.

[Translaiton]

(2) To this part of fundamental rent the Economistes give the name produit net, as the only produce of labour that adds somewhat to the national wealth. You could object to them, on the contrary, that this is the only part of the produce of labour whose value would be utterly nominal and would not be real at all; this is indeed a result of the rise of a price, which is obtained by a seller thanks to his privilege though the sold thing is not of more value in real terms. A hundred bushels of salt, for example, were sold at a higher price in a country with heavy salt tax than without it, and the premium was a conventional value, like that which is placed on the produce of land to make the price high enough to pay the rent. Yet, in fact, salt did not have a higher intrinsic value in a country with salt tax than in a one without it, both of which were equally far from salina. However, there is an important difference between the two kinds of monopoly we compare. That which is given to landowners is not only useful to them but useful and even necessary to the community (land cannot be well cultivated before turned into private property), while the privilege of salt tax only benefited monopolists. It is important to note the principles of the Economistes on every occasion, for they, though already found false on the test, are believed to be still incontestable in theory among many people, a situation which throws discredit upon the science. The principles of the Economistes are thus confused with those of Adam Smith, and, representing them again, Mr Garneir thoroughly attacks the system of the author whose work he translates, perhaps even with no intention to do so (note 29 in his translation, and elsewhere).