Monday 2 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraphs 07-08

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 86-87]

   Il y a d’autant moins d’inconvénien[t]s à retrancher de part et d’autre ce salaire nécessaire, qu’on ne peut réellement pas le considérer comme une dépense nationale; en effet ce que l’ouvrier productif destine à sa subsistance, lui est fourni par spéculation par ceux qui lui font des avances, lesquels sont assurés que l’ouvrage qu’il leur donnera en payement, vaudra plus que la consommation du journalier, représentée par le salaire qu’ils lui avancent. Tous les autres individus de la nation consomment, mais l’ouvrier productif ne fait qu’échanger. La nation elle-même, ainsi que nous l’avons vu dans les chapitres précéden[t]s, ne peut s’enrichir que par ces échanges du présent contre l’avenir.
   Sous ce nouveau point de vue, la dépense nationale n’est plus la consommation annuelle de tous les individus, mais cette consommation moins celle qui est requise pour l’entretien des ouvriers productifs, ou leur salaire nécessaire: de même le revenu national n’est plus le produit annuel du travail, mais ce produit après qu’on en a retranché le salaire nécessaire auquel il est dû, soit la subsistance des ouvriers productifs qui ont créé le revenu de l’année.

[Translation]

   It is all the more convenient to subtract this necessary wage from both, in that they cannot be really considered as the national expenditure. Indeed, productive labourers are provided with subsistence by a person who makes an advance to them by speculation, who is assured that the work they will give him in return will be of more value than the consumption of the day labourers, represented in terms of wages on which he makes an advance to them. All other individuals consume, but productive labourers do only exchange. The nation itself, as we have seen in the chapters above, can be only enriched by exchange of the present for the future.
   From this new point of view, the national expenditure is no longer the annual consumption of all the individuals, but the consumption minus the portion requisite for the subsistence of productive labourers, or their necessary wages; in the same way, the national revenue is no longer the annual produce of labour, but the produce minus the necessary wages to which we have owed it, or the subsistence of the productive labourers who have created the revenue of the year.