Thursday 9 December 2010

Book 3, chapter 8, paragraph 04

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 381-382]

   Pour procurer aux marchands nationaux le monopole d’un pays étranger, l’on n’ira pas jusqu’à demander que la nation avec laquelle l’on traite, exclue de ses marchés tout autre négociant; mais l’on a obtenu, et l’on peut obtenir encore, qu’elle exempte les premiers des droits que payent toutes les autres nations, ou qu’elle surcharge les autres nations de droits supérieurs à ceux que paye la plus favorisée. C’est ainsi que les marchands Suisses obtinrent dès l’année 1571, par le traité du corps Helvétique avec Charles IX, d’être exemptés de tous les droits de la douane du Roi, pour toutes, ou presque toutes les marchandises sur lesquelles ils négociaient; c’est de même, que les Portugais obtinrent par leur traité de 1703 avec l’Angleterre, lequel sera bientôt examiné sous un autre rapport, que les vins de France paieraient toujours à leur entrée en Angleterre, un tiers de plus que ceux de Portugal.

[Translation]

   In order to secure the monopoly in a foreign country for the home merchants, a negotiator will seldom go so far as to demand that the nation with whom he negotiates should exclude all others from her markets. However, he has got, and can still get, her to exempt his fellow countrymen from taxes levied upon all others, or to levy heavier taxes upon all others than the most preferential nation. Thus, the Swiss merchants was authorised, as early as 1571 by the treaty of the Swiss confederation with Charles IX, to be exempted from all customs duties levied by the King upon all, or almost all, commodities dealt in by them. Likewise, the Portuguese merchants were accorded a preferential treatment by their treaty of 1703 with England, a treaty which will be examined below from another viewpoint. This provided that the French wine should pay a higher tax, every time entering England, by a third than the Portuguese wine.