Saturday 20 March 2010

Book 3, chapter 2, paragraph 03

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 158-159]

   L’on s’est proposé par dessus tout, dans la législation des douanes, de donner au fabricant national un monopole contre celui qu’il approvisionne: c’est-à-dire, de rendre impossible an consommateur d’acheter ce dont il a besoin, d’aucun autre que du marchand Français; de là les droits perçus sur les marchandises de tout genre qui viennent de l’étranger, tandis que celles que produit la France n’en payent aucun; de là encore l’augmentation excessive de ces droits à l’importation, ou la prohibition de celles des marchandises que les étrangers cèdent à beaucoup plus bas prix que les Français, et qui par conséquent, si elles étaient admises librement dans l’État, feraient tomber la manufacture Française qui cherche à leur faire concurrence. Tel est le but avoué du Législateur. D’après tout ce que nous avons exposé dans les deux premiers livres, nous ne pourrons hésiter à conclure, que ce but est contraire à l’intérêt national. Le préjudice qu’il cause au consommateur, et même à l’industrie française, peut, ce me semble, se ranger sous quatre chefs.

[Translation]

   In legislation of customs, the intension has been above all to accord the home manufacturer a monopoly against those for whom he provide: namely to make it impossible for consumers to purchase what they want from any one but French tradesmen. Therefore, we have taxes levied upon commodities of all sorts which come from abroad, while those of French make do not pay any tax; moreover, we have excessive increase of these taxes upon importation, or prohibition of those commodities which foreigners provide at a much lower price than the French, and which, consequently, if they were freely admitted into the state, would collapse the French manufactures which try to compete with them. Such is the confessed purpose of the legislator. According to all we have expounded in the first two books, there will be no hesitation to conclude that this purpose is contrary to the national interest. The harms it does French consumers and even industry can, it seems to me, be put under four heads.