Sunday 1 March 2009

Book 1, chapter 4, paragraphs 05-06

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 85-86]

   Nous pouvons nous former une idée tout aussi précise du revenu national; en effet nous avons vu que la rente des terres, et celle de tous les capitaux fixes, se fondoient [fondaient] dans le prix du produit du travail, et l’augmentoient [augmentaient]; nous avons vu aussi que le capital circulant s’échangeoit [échangeait] contre un travail plus considérable à faire, et que par conséquent le profit de ce capital se trouvoit [trouvait] réuni au prix de ce même travail. Il en résulte donc que le produit annuel du travail, rendu plus profitable par l’accumulation du capital circulant et du capital fixe, doit comprendre tout le revenu national (2).
   Remarquons à présent qu’une portion du salaire des ouvriers productifs, représente cette partie de la richesse mobiliaire [mobilière], qui est strictement nécessaire à leur entretien (3); cette portion qui est tout aussi nécessairement accumulée dans le prix de leurs productions, ne fait partie à proprement parler ni de la dépense, ni du revenu de la nation, on peut la soustraire de l’une et de l’autre, c’est une quantité égale, qui retranchée des deux parts, n’altérera point leur proportion; nous l’appellerons le salaire nécessaire.

[Translation]

   We can entertain exactly as precise an idea about the national revenue; indeed, we have seen that the rent of land and of all the fixed capital enters into and raises the price of the produce of labour; we have also seen that the circulating capital is exchanged for more labour yet to perform, and consequently that the profit of this capital is found in the price of this same labour. It follows from this, therefore, that the annual produce of labour, made more profitable by the accumulation of the circulating and fixed capital, must comprehend all the national revenue (2).
   Let us point out here that a portion of wages of productive labourers represents that part of movable wealth which is strictly necessary for their subsistence (3). Exactly speaking, this portion, which is just as necessarily accumulated in the price of their production, does not comprise a part of the expenditure or of the revenue of the nation, and you can subtract this both from the expenditure and from the revenue, a pair of subtractions which will not affect their proportion because they are equal in quantity. We call this portion necessary wage.