Monday 15 June 2009

Book 1, chapter 7, footnote 05

[De la richesse commerciale, Sismondi, 1803, Original, 215-16]

(1) Les calculs présentés au Chap. IV pourroient [pourraient] seuls suffire pour justifier cette conclusion; cependant pour ne laisser aucun doute dans l’esprit du lecteur, nous montrerons ici qu’une nation peut s’enrichir, non-seulement encore que la balance de son commerce soit constamment défavorable, mais même encore qu’elle le devienne chaque année davantage; tout comme elle peut s’appauvrir dans le cas contraire: nous conserverons aux lettres la même signification que nous leur avons donnée pag. 105, où nous avons exprimé par D=P+C–(N+X) le bilan de la nation qui doit pour solde chaque année une somme aux étrangers. Or que C soit la 1/10 de N, et X une quantité positive égale au 1/5 de N, ce bilan se réduira ainsi; D=P+N/10–N–2N/10 soit D+M/10=P–N, et la nation économisera cette année. Mais qu’elle accroisse l’année suivante et ses emprunts, et son salaire nécessaire, de sorte que les premiers, ou C, soient égaux à N/8 et le second ou X à N/4: que la troisième année elle les accroisse encore, tellement que C soit =N/6 et X=N/3; les économies de la nation dans ces trois années seront pour la première N/10, pour la seconde N/8, pour la troisième N/6, quoique sa balance de commerce soit devenue toujours plus défavorable, précisément dans la même proportion. Or cette supposition s’accorde parfaitement avec ce qu’on voit arriver tous les jours dans les colonies nouvelles et très prospérantes [prospérâtes]; quelque sages et économes que soient les Colons, leurs épargnes ne suffisent pas pour mettre en mouvement tout le travail qu’ils sont encouragés à entreprendre, ils empruntent donc chaque année davantage, mais ils empruntent pour employer avantageusement et comme salaire nécessaire les marchandises qu’ils reçoivent. La nation qui acquitte ses dettes, mais qui retranche de son salaire nécessaire dans une proportion supérieure à ce remboursement, doit aussi nécessairement s’appauvrir, ce qui n’a pas besoin je pense d’une nouvelle démonstration.

[Translation]

(1) The calculations presented in chapter 4 alone could suffice to justify this conclusion. However, in order to leave no doubt in the mind of the reader, we shall here show that a nation can be enriched, not only even when the balance of its trade is constantly unfavourable, but also even when it becomes more unfavourable every year, as it can be impoverished in the contrary case. We will give to the respective letters the same meanings as we gave them on page 105, where we express the balance of the nation who owes a sum to repay to foreign countries every year, by D=P+C–(N+X). Now let us suppose that C is a tenth of N, and that X is an equal positive value as a fifth of N, and the balance will be as follows: D=P+N/10–N–2N/10, i.e., D+N/10=P–N, and the nation will save N/10 this year. But suppose that it increases its borrowings and necessary wages the following year, so that the former or C is equal to N/8 and the latter or X to N/4. Furthermore, suppose that, the third year, it increases them again, so that C is equal to N/6 and X to N/3. The savings of the nation during these three years will be N/10 for the first, N/8 for the second, and N/6 for the third year, though its balance of trade has always been more unfavourable precisely in the same proportion. This supposition is in perfect accord with what you see come about everyday in the new and prospering colonies. However sage and economical the colonisers may be, their savings are not sufficient for employment of all the labour which they are encouraged to undertake, and so they make more loans every year, but they borrow in order to employ the commodities they receive, to advantage and as necessary wage . The nation who pays off its debt, but who deduct some of its necessary wage in more proportion to this repayment, should also necessarily be impoverished, a situation which I think does not need any more explanation.